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3.85/5 (sur 1811 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 22/05/1808
Mort(e) à : Paris , le 26/01/1855
Biographie :

Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, est un écrivain et un poète français.

Il ne connut jamais sa mère, morte en Allemagne deux ans après sa naissance. Il passe ses premières années dans le Valois à Mortefontaine auprès de son oncle Antoine Boucher.

À Paris, où il fait ses études au collège Charlemagne, il se lie d'amitié avec Théophile Gautier. Il se montre un élève studieux. Ses premiers textes littéraires sont des élégies inspirées par l'épopée napoléonienne (Napoléon et la France guerrière, élégies nationales, 1827).

En 1828, imprégné de culture germanique, il révèle à ses contemporains les maîtres qu'il aime et qu'il imite Goethe dont il traduit le Faust. À la même époque, il se fait journaliste, se lie avec les principaux écrivains romantiques du Cénacle (Hugo, Nodier, Petrus Borel, etc.) et se mêle à la bohème littéraire de l'époque qui donne bals, soupers, fêtes costumées, Petits châteaux de Bohème.

À la suite d'une manifestation du Petit Cénacle, les agents du guet interviennent et arrêtent trois ou quatre Jeunes-France dont Nerval fait partie avec Théophile Gautier. Enfermé à la prison de Sainte-Pélagie, Nerval écrit un petit poème aussitôt publié dans Le Cabinet de lecture du 4 septembre 1831. De nouveau dans la nuit du 2 février 1832, les Jeunes-France sont arrêtés, pris pour des conspirateurs, et cette fois leur peine est plus longue.

Nerval ne sort de prison que pour apprendre une mauvaise nouvelle : le 2 avril 1832, une épidémie de choléra vient d'éclater. Son père lui demande de le seconder et Gérard ne peut qu'accepter. Il se fait médecin en 1832.

En 1834, il rencontra l'actrice et chanteuse Jenny Colon, pour laquelle il se prend d'une passion désespérée sans succès. Désespéré par le mariage de Jenny avec un flûtiste en 1838, Nerval qui lui conserve une image idéale tente de trouver une consolation dans les voyages, en Allemagne puis en Autriche. Son exaltation aboutit en 1841 à une crise très grave, il est soigné pour troubles mentaux pendant 6 mois dans une maison de santé, la clinique du docteur Blanche.

Ses œuvres les plus célèbres ("Aurélia", "Les Filles du feu") naissent à cette époque, dans un état de détresse mentale toujours accentuée. Il est retrouvé pendu le 26 janvier 1855, rue Vieille-Lanterne à Paris.

C'est auprès des symbolistes à la fin de son siècle, puis auprès des surréalistes que l'œuvre de Nerval trouvera le plus d'écho.
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Source : romantis.free.fr
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Poésie - Une femme est l'amour - Gérard de NERVAL

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Gérard de Nerval
Notre-Dame de Paris

Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être
Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ;
Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher
Comme un loup fait un bœuf, cette carcasse lourde,
Tordra ses nerfs de fer, et puis d’une dent sourde
Rongera tristement ses vieux os de rocher !

Bien des hommes, de tous les pays de la terre
Viendront, pour contempler cette ruine austère,
Rêveurs, et relisant le livre de Victor :
— Alors ils croiront voir la vieille basilique,
Toute ainsi qu’elle était, puissante et magnifique,
Se lever devant eux comme l’ombre d’un mort !

( Odelettes)
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Gérard de Nerval
Je voyage pour vérifier mes rêves.
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Je me dis que dans l'affection que je vous porte, il y a trop de passé pour qu'il n'y ait pas beaucoup d'avenir.
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Gérard de Nerval
"Il est impossible, pour un Parisien, de résister au désir de feuilleter de vieux ouvrages étalés par un bouquiniste."
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Gérard de Nerval
UNE ALLÉE DU LUXEMBOURG

Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau
À la main une fleur qui brille,
À la bouche un refrain nouveau.

C’est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !

Mais non, - ma jeunesse est finie …
Adieu, doux rayon qui m’as lui, -
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, - il a fui !
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Gérard de Nerval
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
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Gérard de Nerval
Avril

Déjà les beaux jours, – la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ; –
Et rien de vert : – à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !

Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
– Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.

(Odelettes)
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Gérard de Nerval
De toutes les belles choses
Qui nous manquent en hiver,
Qu'aimez-vous mieux ? - Moi, les roses ;
- Moi, l'aspect d'un beau pré vert ;
- Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons ;
- Moi, le rossignol qui chante ;
- Et moi, les beaux papillons !

Le papillon, fleur sans tige,
Qui voltige,
Que l'on cueille en un réseau ;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l'oiseau !

Début du poème LES PAPILLONS - Les Odelettes
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Gérard de Nerval
LE COUCHER DU SOLEIL

Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l'incendie aux vitres du château ;
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d'eau
Tout plongé dans mes rêveries !

Et de là, mes amis, c'est un coup d'oeil fort beau
De voir, lorsqu'à l'entour la nuit répand son voile,
Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
Encadré dans l'arc de l'Etoile !

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Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à peu, et où se dégagent de l’ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres : – le monde des Esprits s’ouvre pour nous.

Swedenborg appelait ces visions Memorabilia ; il les devait à la rêverie plus souvent qu’au sommeil ; l’Ane d’or d’Apulée, la Divine Comédie de Dante, sont les modèles poétiques de ces études de l’âme humaine. Je vais essayer, à leur exemple, de transcrire les impressions d’une longue maladie qui s’est passée tout entière dans mon esprit ; – et je ne sais pourquoi je me sers de ce terme maladie, car jamais, quant à ce qui est de moi-même, je ne me suis senti mieux portant. Parfois, je croyais ma force et mon activité doublées ; il me semblait tout savoir, tout comprendre ; l’imagination m’apportait des délices infinies. En recouvrant ce que les hommes appellent la raison, faudra-t-il regretter de les avoir perdues... ?
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