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Marie, une trentaine d'années, un emploi qui la comble, est mariée à Laurent, grand avocat parisien dont la réputation se construit malgré son relatif jeune âge.
Ils décident d'avoir un enfant.
En sortant d'une réunion de travail, Marie est violée par son patron. Elle ne dira rien à personne. Quand quelques semaines plus tard elle apprend sa grossesse, son cauchemar redouble car elle est persuadée que son agresseur est le géniteur.
Ce roman est redoutable. Il prend le lecteur à la gorge, parle du corps de la femme comme seule, me semble-t-il, une femme peut le ressentir, le vécu des règles, les attouchements non souhaités même au sein du couple, les modifications peu harmonieuses liées à la grossesse, le regard des autres, du mari, de la famille, des collègues qui montre bien que la femme reste soumise à sa condition d'enfantement même dans les milieux dits intellectuels et ouverts d'esprit.
Enfin la souffrance de la solitude, la culpabilité et la honte d'avoir été agressée, l'incapacité de faire « comme si », l'aveuglement de ceux qui aiment pourtant, l'insoutenable douleur de vivre incomprise alors même que si jalouse de son secret.
Ce roman est très dur, il parle de ce qu'on ne dit pas beaucoup, la difficulté d'être celle qui passe après, celle qui doit toujours être disponible et souriante, se montrer heureuse d'une vie stéréotypée décidée par d'autres.
Oppressant, est le terme utilisé dans la quatrième de couverture pour qualifier ce roman. Je n'ai pas trouvé mieux.
Il est incontournable tant pour les hommes que pour les femmes, tant il parle si bien, sans pudeur mais sans exagération pathétique de ce qu'est être une femme, encore aujourd'hui.
Critique de Sallyrose
Marie, une trentaine d'années, un emploi qui la comble, est mariée à Laurent, grand avocat parisien dont la réputation se construit malgré son relatif jeune âge.
Ils décident d'avoir un enfant.
En sortant d'une réunion de travail, Marie est violée par son patron. Elle ne dira rien à personne. Quand quelques semaines plus tard elle apprend sa grossesse, son cauchemar redouble car elle est persuadée que son agresseur est le géniteur.
Ce roman est redoutable. Il prend le lecteur à la gorge, parle du corps de la femme comme seule, me semble-t-il, une femme peut le ressentir, le vécu des règles, les attouchements non souhaités même au sein du couple, les modifications peu harmonieuses liées à la grossesse, le regard des autres, du mari, de la famille, des collègues qui montre bien que la femme reste soumise à sa condition d'enfantement même dans les milieux dits intellectuels et ouverts d'esprit.
Enfin la souffrance de la solitude, la culpabilité et la honte d'avoir été agressée, l'incapacité de faire « comme si », l'aveuglement de ceux qui aiment pourtant, l'insoutenable douleur de vivre incomprise alors même que si jalouse de son secret.
Ce roman est très dur, il parle de ce qu'on ne dit pas beaucoup, la difficulté d'être celle qui passe après, celle qui doit toujours être disponible et souriante, se montrer heureuse d'une vie stéréotypée décidée par d'autres.
Oppressant, est le terme utilisé dans la quatrième de couverture pour qualifier ce roman. Je n'ai pas trouvé mieux.
Il est incontournable tant pour les hommes que pour les femmes, tant il parle si bien, sans pudeur mais sans exagération pathétique de ce qu'est être une femme, encore aujourd'hui.
