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Critique de Ewylyn


Malgré le fait que j'ai passé un sympathique moment de lecture, ces deux pièces ne resteront – malheureusement – pas dans mon top. Toutefois, c'est tout de même drôle, fluide et le personnage de Figaro est épatant.

Ces deux pièces ne peuvent être dissociées l'une de l'autre. C'est dommage que mon édition n'ait pas respecté l'ordre chronologique, car pour comprendre certaines répliques du Mariage de Figaro, il faut avoir déjà lu le Barbier de Séville. Cette dernière est le début de tout, elle introduit très bien tous les protagonistes importants que nous reverrons dans le Mariage de Figaro. Ne l'ayant pas lu dans le bon sens, j'ai eu parfois du mal à entrer dans la première pièce, cependant, elle reste abordable. le problème de la chronologie ne m'a pas paru insurmontable, dérangeant au début, à la longue, on l'oublie totalement. Il m'a manqué quelques choses par-ci par-là pour véritablement apprécier à sa juste valeur ces deux pièces, elles possèdent de bons ingrédients, mais je suis restée sur ma faim.

La plume de Beaumarchais est belle, l'on ressent facilement toute la maîtrise de la langue, beaucoup de jeux de styles sont présents. Les mots s'enchaînent avec fluidité, il y a du rythme, les répliques fusent avec un important travail dans le naturel et la répartie. Beaumarchais sait mettre en oeuvre deux belles comédies, on rit aisément auprès de ces protagonistes, le rire sert à cet auteur pour mettre en place ses idées. Honnêtement, j'aime beaucoup cette plume fluide et pleine de style, simple et efficace, elle est singulière et très appréciable.

Dans le Barbier de Séville, l'intrigue nous conduit auprès du comte Almaviva tentant de séduire la belle Rosine réduite à rester recluse auprès de Bartholo. Nous avons donc la joie de rencontrer Figaro qui grâce à sa ruse et à son don naturel pour intriguer va aider le comte à conquérir Rosine. Nous retrouvons alors ce beau monde dans le mariage de Figaro, le comte essayant tant bien que mal de voler Suzanne, la fiancée de Figaro. Ce dernier et la comtesse sont loin de le laisser tranquillement à ses affaires, se promettant de lui faire payer ses odieuses manières. J'admets que les histoires sont simples, ce qui fait tout leur charme c'est le personnage même de Figaro et surtout la plume de l'auteur. J'ai néanmoins été transportée dans l'une comme dans l'autre, elles détiennent un certain capital en terme de sympathie et l'on se laisse prendre au jeu. J'avais hâte de comprendre comment Figaro allait s'en sortir dans toutes ses inventions pour parvenir à ses fins.

Les protagonistes sont bien sympathiques, pas forcément attachants, mais j'ai beaucoup ri aux dépens de certains comme Bartholo, Bazile ou même le comte ! Figaro m'aura vivement marquée, il est malin, possède un sens mordant de la répartie ainsi qu'une verve comique marquée. Sa manière de tout retourner à son avantage ou pour sauver de l'impasse quelques personnages force le respect. J'ai beaucoup d'affection pour Rosine (la comtesse) et pour Suzanne, deux femmes dotées d'un caractère fort et d'une vive intelligence. Certains m'ont été bien sympathiques comme Chérubin ou Marceline, pour d'autres, ils nous apparaissent bien amusants. J'ai été un peu agacée par le comte et pourtant, dans le Barbier de Séville, il est fort charmant ; c'est l'inverse dans le Mariage de Figaro. Je l'ai trouvé fortement ingrat, de vouloir dérober Suzanne à Figaro après tout ce que ce dernier lui aura apporté. Je me suis clairement amusée de le voir être tourné en dérision.

En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture, mais il m'aura manqué de petites choses pour être totalement convaincu par ces deux pièces. Elles possèdent toutes les deux des atouts qui les rendent charmantes, comme les personnages hauts en couleur, la force comique et la répartie cinglante ou bien la plume très soignée de Beaumarchais. Toutefois, je reste sur ma faim, c'est dommage, parce que cela reste deux pièces sympathiques à lire et plutôt drôles.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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