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Critique de Fauvine


J'ai apprécié cette bd qui est conjointement une exploration de soi de la part de la narratrice et de la découverte de son homosexualité, du passage de l'enfance à l'âge adulte et des liens qu'elle entretenait avec son père.
Car son père est mort (la cause n'est pas vraiment claire, bête accident ou suicide ?) et ce livre est aussi un retour sur l'homme qu'il était, tour à tour colérique et parfois violent, sans doute manipulateur et assez pervers (car certains de ses amants n'ont que 17 ans et il était parfois leur professeur...) mais aussi grand esthète très cultivé en matière d'architecture et de littérature, artiste de l'aménagement de l'espace, personnalité perfectionniste et obsessionnelle et père aimant et complice lorsque ses enfants sont assez grands pour avoir des conversations poussées avec lui.
La réflexion sur sa propre psychologie est intéressante dans la mesure où Alison se demande ce qui, chez lui, a pu créer tel ou tel trait de personnalité ou telle ou telle identité et attirance chez elle. Les non-dits sont constants dans sa famille et l'enfant qu'elle est en perçoit quelque-chose sans parvenir à savoir quoi, cette atmosphère de secrets et de fuite se traduit par des tocs qu'elle retranscrit fidèlement et avec humour mais aussi par une évasion artistique pour tous les membres de la famille (sa mère et ses deux frères également).
Par la suite, elle se demandera de quoi est vraiment mort son père qui laisse inévitablement une empreinte en elle bien qu'elle oscille entre l'admiration, l'effarement face à certains de ses comportements et l'empathie pour cet homme qui n'a pas pu vraiment vivre ce qu'il avait à vivre, n'étant pas né à une époque plus tolérante, qui permet effectivement à Alison de s'assumer pleinement et de se raconter sans fard.
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