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Critique de Saefiel


Edvard, 14 ans. Tout pourrait presque se résumer à ça. Car forcément, à 14 ans, on ne s'aime pas, on complexe, on veut être différent pour séduire la personne de ses rêves. Celle d'Edvard, c'est la jolie et populaire Constance. Malheureusement, la jeune fille ne lui décroche même pas un regard. Alors Edvard à la parade : devenir quelqu'un d'autre. Il crée donc Jason un étudiant américain qui s'apprête à faire un voyage scolaire en Allemagne. Sur Facebook, Constance adore Jason, peut-être même un peu trop… Alors Edvard décide de le tuer d'une allergie, vraiment pas de bol, mais surtout, c'est une énorme erreur médicale ! Et Constance le sait, elle veut déchaîner les foules, créer un groupe de soutien pour la famille de Jason…
Et pour couronner le tout, Edvard en a plus qu'assez de marcher dans les crottes du chien de son voisin, ses nouvelles baskets sont ruinées et ce vieil homme grincheux semble s'en ficher totalement.

Premier coup de coeur de mon année 2016, Fake Fake Fake cumule les qualités. Dès le début, je me suis esclaffée devant l'incongruité des situations dans lesquelles Edvard se fourre. J'ai lu beaucoup de reproches sur ce livre, notamment à propos d'un certain manque de réalisme. Alors certes, tout ce que vit Edvard n'est pas à 100 % possible, mais ce n'est pas dérangeant. D'autant plus que je pense que la force de Fake Fake Fake réside dans l'humour qu'on retrouve tout au long du livre, ainsi que ses thématiques fortes et superbement bien traitées.

Tout d'abord, on s'attache beaucoup à Edvard malgré ses nombreux défauts et quelques manies parfois agaçantes. le jeune homme est touchant, drôle et on ne peut que comprendre son envie d'être aimé par une jolie fille. Après tout, à 14 ans, qui peut se vanter de ne jamais avoir un coup de coeur pour la mauvaise personne ?
Quant à ses parents, ils m'ont fait mourir de rire. Complètements accros au bio alors qu'Edvard est allergique aux fruits crus, cette situation provoque des moments pleins d'humour. Ils ont un petit côté hippie, rebelle et libéralistes vraiment très sympa à lire, surtout quand ils se lancent dans des projets loufoques.
La mère d'Edvard est particulièrement perdue face aux humeurs de son fils, elle élabore des théories qui les mèneront vers des quiproquos hilarants !

Si c'est la base du résumé ; le faux profil Facebook créé par Edvard n'est pourtant pas le principal de l'histoire même s'il reste, à mon sens, le point de départ de tout ce qui va se passer ensuite. En effet, Edvard va surtout redécouvrir son vieux voisin qui lui réserve bien des surprises. Ils vont développer ensemble une belle relation dont je ne vous dirai rien pour préserver le suspens.

Notre héros va également se faire des amis, des vrais, et découvrir la force de l'amitié et de certaines valeurs tout aussi belles et importantes. Zoë Beck met habilement l'accent sur la difficulté des relations sociales à l'adolescence. Elle montre les bienfaits des proches et ne diabolise pas pour autant internet et Facebook. Elle pose simplement un constat : les amis Facebook n'en sont pas toujours et n'importe qui peut se cacher derrière un profil d'apparence séduisante.
L'autre thème crucial que Zoë Beck aborde avec plein de délicatesse, c'est le harcèlement. Edvard est un loser et Henk et sa bande sont bien décidés à le lui faire comprendre encore et encore. L'auteur en fait une toile de fond qui a aussi façonné le manque de confiance en lui que peut avoir Edvard.
En plus de mener son histoire avec intelligence, Zoë Beck possède une merveilleuse plume et nous livre un journal d'ado drôle, parfois acide, cynique, mais très vrai dans les thèmes qu'il aborde.
Lien : http://lespetitsmotsdesaefie..
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