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Critique de SciencesInfuses



À travers ce titre d'une force poétique certaine, l'auteur peut accrocher des lecteurs fuyant un peu les sciences (testé auprès de lecteurs non emprunteurs de livres de science!). Passer ce cap, le prologue et le tout premier chapitre joliment écrit et inspirant, l'ouvrage se révèle peu à peu pointu. Les efforts indéniables de l'auteur doublés d'une grande rigueur sont toutefois contrebalancés par les difficultés mêmes des idées avancées. Entre le vertige des dimensions du cosmos et les particularités contre-intuitives des théories des cordes et de sa concurrente la théorie de la gravité quantique à boucles, ce sont les sujets en eux-mêmes qui forcent à réfléchir de manière radicalement différente puisqu'alors les éléments présentés sont tout simplement en dehors des dimensions sensibles à l'humain.
C'est alors le moment d'outrepasser le vertige. La première étape, peut-être, est de se rendre compte que le Cosmos n'est en définitive que la part observable de l'Univers. La seconde étape, peut-être, toujours, consiste à saisir que la « sphère » observable a un rayon de 46,5 milliards d'année-lumière. Oui j'ai bien écrit le rayon et non le diamètre… Une paille, en fait… C'est là que vient la troisième étape. Il y a un en dehors de l'horizon cosmologique qui délimite la sphère observable. Cet « en dehors » est ce qui constitue la partie qui restera non observable de l'Univers. Et là, on ajoute au minimum 20 fois le rayon du cosmos a.k.a. la sphère observable. Sachant que la « limite » supérieure pose le problème d'un en dehors de l'Univers. Car si il y a une limite c'est qu'il y a quelque chose après… Alors pourquoi ne pas inclure cet en-dehors dans l'Univers ? C'est toute la réflexion qui sous-tend le livre jusqu'à la fin.
La mise en perspective des différentes hypothèses de multivers de l'univers ekypterotique au raisonnement quantique en passant par l'hypothèse de la mousse de Linde constituée de bulles d'espace-temps conduit le lecteur dans les méandres actuels de l'astrophysique.
En une épaisse annexe (elle constitue le quart du livre!), le lecteur peut trouver par constellation les mythes que différentes civilisations ont pu leur attribuer. L'élément qui n'a pas cessé de m'interroger est la récurrence des noms arabes pour les étoiles constitutives des constellations. Et cela donne envie d'aller chercher de ce côté-là...
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