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Critique de le_Bison


La dernière goutte, je découvre une nouvelle maison d'édition. Elle mérite donc de prendre le temps de caresser cette couverture ivoire 300g. Elle est belle et soyeuse aussi douces que les fesses d'une paraguayenne. Sobre et innocente, comme les fesses de Cristina. Mais quelle est donc cette créature prénommée Cristina près d'Asunsión, La Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la Asunción.

« La réalité se mit à vaciller. Je fus envahi d'images chargées de souvenirs d'enfance : les tartines de confiture de goyave, mes chaussures de cuir trempées dans un torrent d'Asunsion, les fesses innocentes de Cristina que caressaient mes mains encore plus innocentes. »

J'imagine déjà ce parfum sucré de la goyave sur le cul innocent de cette Cristina. Hey Hombre, dos cervezas. J'en offre une à la demoiselle au sourire encore plus innocent que son postérieur.

« Un sein nu, l'autre à demi caché par la soie sauvage de son minuscule décolleté, elle disait, tandis que deux ou trois adorateurs l'entouraient : « Ce n'est pas un péché d'être belle ! »

Je sens qu'on va se comprendre, ma belle. Loin d'être un irrévérencieux athée, les péchés sont ma religion. Et je suis prêt à absoudre tous les tiens, mets-toi à genoux, confesses-toi, bois à la source l'eau divine et le Seigneur tout puissant te pardonnera. Ne sommes-nous pas des missionnaires de l'église Jésus-Christ des Dernières Semaines.

« je cherchais refuge entre les vestige de Catalina pour en lécher l'humidité argileuse. Lentement, discrètement, je m'introduisais en elle comme on pénètre une maison où l'on n'a pas mis les pieds depuis l'enfance.
- Ne me griffe pas, ne m'étouffe pas, je t'en prie ! susurrait-elle à mon oreille, tandis que je jouissais, abasourdi, de l'interminable été de son souffle. »

Je souffle, je respire, je transpire. Ah l'amour sous les tropiques. Ah le rêve érotique d'une femme aux jambes caramélisées par le soleil d'une fin d'été. La jouissance s'apprête si bien à cette moiteur entre les jambes. Ma langue asséchée s'évertue à son plaisir. Il me les faut toute, à mon âge j'ai encore tant à apprendre du plaisir, des femmes, du plaisir des femmes. Alors je m'instruits, je lis des nouvelles du Paraguay pour voir si l'herbe est plus verte ou moins blondes sous cette latitude. Esteban Bedoya construit ses histoires comme des romans initiatiques sur le plaisir. Sexuel, le seul qui compte, dans ce jardin à délices, où les femmes croisent ma vie et mon pénis aux détours de la vie ou de mon chemin intérieur.

« ses seins énormes aux mamelons noirs comme l'ébène ressemblaient à deux bombes larguées sur Varsovie lors de la Seconde Guerre Mondiale. »

Des nouvelles d'un exilé, comme toute l'Amérique du Sud en comporte, et qui nourrient ses richesses de culture européenne, en l'occurrence la Suisse germanique, mais qui n'en oublie pas sa famille d'Asunción, des divines de l'église San Roque à se damner pour leurs charmes et leurs atouts qui transformeraient le chaste pervers que je suis en fornicateur athée si assoiffé de sexe ou de passion qu'il s'abreuve de cette prose aussi nostalgique que sensuelle, aussi sacrée que fantasmagorique. Et pour me perdre entre les plaisirs charnelles de Cristina, Maria, Faustina, Catalina, se distillent quelques mythes et légendes des Guarani.

« Ce que j'aime par-dessus tout, c'est lécher son corps après l'avoir inondé de rhum ! »

« La Fosse Aux Ours », près d'Asunsión, La Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la Asunción.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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