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Critique de Sharon


Sharon
19 septembre 2021
Je n'avais jamais lu de romans d'Azouz Beggag jusqu'à maintenant, non, jamais, pas même pendant mon parcours scolaire. C'est désormais chose faite.
Il s'agit non pas d'un retour au pays natal, Azouz et son frère Samy sont nés à Lyon, mais d'un retour au pays natal de ses parents. Comment définir ce pays, d'abord ? L'Algérie, oui, l'Algérie, qui fut colonie française pendant des années, Algérie où la mère de l'auteur n'a pas pu être scolarisée, parce que les écoles n'étaient pas pour elle, mais pour les enfants de colons. L'école en France ? Si Azouz y a excellé, ce ne fut pas le cas de son frère qui a été très vite rejeté, ostracisé. Trouver leur place est difficile, que ce soit en France, où ils sont des « bicots » ou en Algérie, où ils sont des « bi ». Ce qui m'a frappé aussi, sauf erreur de ma part, c'est que ni l'un ni l'autre n'ont d'enfants, qu'Azouz est amoureux de Ryme, et pourtant, elle reste en Algérie, et lui en France. Pourquoi ? Ryme est à elle toute seule l'image, le souvenir, le regret, la douleur des années sombres de l'Algérie, ces années 90 où la mort était trop souvent au rendez-vous, il suffisait d'être coupable de vivre. Ryme est celle qui parvient à se révolter, encore, à agir, aussi, à écrire, sûrement.
L'arbre ou la maison, c'est le fait de se retrouver avec son frère, grand angoissé, toujours, de parler avec lui, de confronter les souvenirs. Il est question de chercher ce qui est important, ce à quoi on tient vraiment, et ce qu'il reste, après, quand on est reparti. Un livre simple et sobre.
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