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Critique de palamede


Frédéric Beigbeder aime parler de lui et ce qu'il raconte n'est pas forcément intéressant. On se moque de savoir qu'il préfère les filles jeunes aux femmes de son âge – il n'est pas le seul, de loin s'en faut –, on se fiche de son comportement de vieux c… qui adopte un langage « jeune », et on regrette d'avoir acheté ce livre (par cher, une occasion chez Gibert) pour lire les élucubrations séniles d'un pseudo écrivain.

Mais, il y a un mais, tout ce baratin mondain vise à introduire un auteur auquel Frédéric Beigbeder s'identifie et admire, J. D. Salinger. A partir de lettres réelles ou fictives, il raconte l'amour contrarié de l'auteur de L'attrape-coeurs pour Oona O'Neill (qui épousera finalement Charlie Chaplin), fille du prix Nobel de littérature, Eugène O'Neill, et surtout, il dépeint l'horreur de son débarquement en Normandie. Et là il fait mouche.

Même s'il avoue, un peu naïvement au début du livre, qu'un auteur se doit de marquer les esprits et forcer le trait, Frédéric Beigbeder, en racontant la guerre de Salinger, fait comprendre et ressentir, avec quelques phrases qui ne manquent pas de puissance, pourquoi la guerre est un traumatisme insurmontable pour celui qui l'a vécue. Salinger, devenu agoraphobe et misanthrope, a habité, après la guerre et jusqu'à sa mort, dans une ferme au milieu de la forêt, un lieu retranché du monde.
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