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Critique de miochero


Par les anecdotes savoureuses, en contant les malentendus et mécomptes entre auteurs et éditeurs, et par les souvenirs intriqués dans un sfumato et une imprécision louables, Pierre Belfond livre (il n'y a que ce mot) un bel aperçu de sa profession. Avec honnêteté et sans craindre le ridicule, il relate le parcours éditorial des livres que sa maison a publiés. J'ai apprécié la concision de son récit qui semble taire beaucoup et peu révéler, car ce qu'il rassemble de mémoire se résume à des coups de poker, de coeur, des risques mal évalués et des aubaines surprises. Retrouver tous ces noms célèbres, oubliés et au purgatoire, les légendes d'hier, les fortunes d'une époque où la littérature trônait au côté des arts libéraux. Rêver du temps passé, page à page, et contempler ces destins littéraires, sous leur reliure.
Je ne peux m'empêcher cependant de relever avec quelle imprécision (sûrement voulue), il qualifie livre de souvenirs  le roman « Pianistes » d'Anthony Burgess. Cet auteur avait-il vraiment besoin de changer de maison ? Mais éditeur, Belfond ne perd jamais son sang-froid, on le conçoit dans la mise en scène que sont les invitations aux meilleures tables de Paris où la discussion ne commence réellement qu'à l'approche des digestifs. Un commerce spirituel, si le jeu de mots est permis. Contrats délicats, en tous cas.
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