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3.89/5 (sur 1321 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Manchester , le 25/02/1917
Mort(e) à : Londres , le 25/11/1993
Biographie :

Romancier, compositeur et critique littéraire, John (Jack) Anthony Burgess Wilson naquit au sein d’une famille catholique. Il fit ses études au Xaverian College et à l’université de Manchester où il se prit de passion pour la langue et la littérature anglaises.

Lors de la seconde guerre mondiale, Burgess fut enrôlé pendant six ans dans le corps médical militaire.

De la fin des années 40 au début des années 50, il enseigna à l’université de Birmingham et travailla pour le ministère de l’éducation nationale. En 1954, il fut envoyé comme instructeur à Malaya et Brunei, là, il écrivit sa trilogie consacrée à la désintégration progressive d’un jeune employé face à l’indépendance malaise.

Le tout premier roman de Burgess "A Vision of Battlement" bien que terminé en 1949 ne sera publié qu’en 1965 et s’inspirait largement de l’Enéide de Virgile.

Mais il restera surtout connu pour être l'auteur de L'Orange Mécanique (1962), inquiétant et prémonitoire roman d'anticipation sur la violence de la jeunesse dans une société future corrompue et cynique, porté à l'écran en 1971 par Stanley Kubrick avec Malcolm McDowell.

Cependant, le premier amour de l’écrivain fut la musique. Il avait déjà plusieurs compositions à son actif avant la publication de ses romans.

La Troisième Symphonie d’Anthony Burgess fut interprétée à l’université d’Iowa et sa version musicale de Ulysses fut interprétée à la BBC lors du centenaire de la mort de James Joyce.

Il a aussi produit des scénarios de films et des essais critiques.

Burgess traduisit le livret de la Carmen de Bizet pour une représentation de l'Opéra National Anglais et adapta le Cyrano de Rostand pour une comédie musicale à Broadway en 1973. Il créa "Fleurs de Dublin" en 1982, une opérette baséé sur "Ulysse" de Joyce retransmise par la BBC. Il écrivit le livret de l'"Obéron" de Weber représenté par l'Opéra Ecossais d'Edimbourg.






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Source : www.livres-online.com
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Frissons et effrois à tous les étages Tous les titres à retrouvez : https://www.librest.com/nos-selections/voir-toutes-nos-selections/les-barbares/liste,1048-814.html?modeAffichage=liste&librairie=Le-Genre-Urbain&isMedialog=&nbResult=32&tri=SortDatParut&debut=0 - "LES GRANDS PROCÈS DE L'HISTOIRE. DE L'AFFAIRE TROPPMANN AU PROCÈS D'OUTREAU", PIERRAT EMMANUEL, MARTINIERE BL - "REDEMPTION", RONAN VANESSA, RIVAGES - "LES BIENVEILLANTES", LITTELL JONATHAN, GALLIMARD - "LE LIVRE NOIR DES SERIAL KILLERS - DANS LA TETE DES TUEURS EN SERIE", BOURGOIN STEPHANE, POINTS - "LE SILENCE DES AGNEAUX", HARRIS THOMAS, POCKET - "UN SINGULIER GARÇON", SUMMERSCALE KATE, 10 X 18 - "L'ORANGE MECANIQUE", BURGESS ANTHONY, ROBERT LAFFONT - "LE POETE", CONNELLY MICHAEL, LGF - "L'ETRANGE CAS DU DOCTEUR JEKYLL ET DE M. HYDE", STEVENSON R L., GALLIMARD - "EICHMANN A JÉRUSALEM", ARENDT HANNAH, GALLIMARD - "AVENUE DES GÉANTS", DUGAIN MARC, GALLIMARD - "UNE SI JOLIE PETITE FILLE - LES CRIMES DE MARY BELL", SERENY GITTA, POINTS - "L'ELIMINATION", PANH RITHY, LGF - "DE SANG-FROID", CAPOTE TRUMAN, GALLIMARD - "MONSTER INTEGRALE DELUXE T1", NAOKI URASAWA, KANA - "LA BARBARIE DES HOMMES ORDINAIRES", DANIEL ZAGURY, L'OBSERVATOIRE - "BLACK-OUT", DELARUE CECILE, PLEIN JOUR - "LA MORT EST MON METIER", MERLE ROBERT, GALLIMARD - "MON AMI DAHMER, BACKDERF DERF, POINTS - "CALIFORNIA GIRLS" LIBERATI SIMON LGF CE SOIR JE VAIS TUER L'ASSASSIN DE MON FILS EXPERT JACQUES LGF RAGE NOIRE THOMPSON JIM RIVAGES LA DEPOSITION ROBERT-DIARD PASCALE GALLIMARD UNE SAISON DE MACHETTES HATZFELD JEAN POINTS DANS LA TETE DES TUEURS DE MASSE COLLECTIF INCULTE LES ARPENTEURS ROMAN ZUPAN KIM GALLMEISTER

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Ce n'était qu'une ignoble taverne sous une voûte en arêtes. Le tenancier en était le frère du Maître; il servait du pain dur et des pâtés, des prunes en compote comme dans les bordels, de la bière étendue d'eau autant qu'il lui plaisait, vu que nul ne pouvait aller ailleurs. Bien qu'il y eût des banc, la plupart des gens se tenaient debout. On y voyait de vigoureux manieurs de matraque, des faux paralytiques, des tricheurs aux dés ou aux cartes, des voleurs du grand chemin, des videurs de poches, des détrousseurs de diligences , et des naufrageurs de tous ordres - mais aussi des gens de qualité, comme Kit et Tom, tombés dans le malheur. Dans ce lieu régnait curieusement une liberté que l'on n'aurait pas trouvée au milieu des libres citoyens de la ville : un homme pouvait y blasphémer l'Eglise et l'Etat sans crainte d'être arrêté, puisqu'il l'était déjà. Kit jura par l'anus de Chrysostome et le nez vérolé de saint Anselme. Dick Baines, qui commandait à cet instant un lait d'agneau à un cabaretier grognon, l'entendit et lui adressa la parole.
- Ainsi donc on intensifie la chasse aux jésuites. Vous êtes ici pour me prêter main forte ?
- M. Watson et moi-même sommes des vrais malfaiteurs.
- Quoi, un vrai crime ?
- Nous avons tué un homme.
- Merci de Dieu ! et la potence vous attend ? Mais ce n'est peut-être pas discret de vous le demander. La vie n'a qu'un temps. Je pense souvent à sa brièveté.
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Anthony Burgess
Extrait de l'émission Apostrophes INA 1988
Bernard Pivot : Il y a deux chapitres [dans votre livre] sur les Français. Qu’est-ce qu’on prend! Ce mot, cet adjectif qui revient très souvent sous votre plume : « les Français sont arrogants ».
Anthony Burgess : Oui, euh oui. C’est pas l’arrogance, c’est une espèce de fierté surtout de leur langue. Ce n’est pas possible pour un étranger comme moi, parler français parce qu’on est toujours corrigé. En conséquence on n’a jamais envie de parler français.
Bernard Pivot : Comment?
Anthony Burgess : Vous savez bien les Italiens acceptent un étranger qui parle, euh qui parle italien mal, euh qui parle mal italien parce que c’est un tribut à leur culture, à la langue. Mais les Français en ce sens oui sont arrogants… même les prostituées. […] Je vous donne un petit exemple. Je crois que j’étais très jeune, je suis entré dans un restaurant et j’ai vu au menu « Fruits » et j’ai dit « Fruits, s’il vous plaît. » « DES fruits, monsieur ! »
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Là-dessus, on y est allés de la castagne en beauté, ricanochant tant et plus du litso, mais sans que ça l'empêche de chanter. Alors on l'a croché aux pattes, si bien qu'il s'est étalé à plat, raide lourd, et qu'un plein baquet de vomi biéreux lui est sorti swoouuush d'un coup. C'était si dégoûtant qu'on lui a shooté dedans, un coup chacun, et alors, à la place de chanson et de vomi, c'est du sang qui est sorti de sa vieille rote dégueulasse. Et puis on a continué notre chemin.
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Ainsi pris fin l'épisode le plus glorieux de la Campagne de Russie. Glorieux mon cul. C'est de l'assassinat, oui. Le Génie en particuliers et les pontonniers se couvrivrent de gloire. De merde oui.
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Peut-être n’est-il pas si bon que ça d’être bon, mon petit 6655321. Il se peut que ce soit affreux, même. Et ce disant, crois bien que je mesure jusqu’à quel point ces paroles peuvent sembler contradictoires. Je le sais, cela me vaudra des nuits et des nuits sans sommeil. Que veut Dieu ? Le Bien ? Ou que l’on choisisse le Bien ? L’homme qui choisit le Mal est-il peut-être, en un sens, meilleur que celui à qui on impose le Bien ? Question ardues et qui vont loin, mon petit 6655321.
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Qu'est-ce qui me vaut,ô petite soeur?Venez donc faire un joli bout d'horizontale avec votre malenky droug sur ce lit.
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Je suis prêt à un débat public, mais dès que j'ouvre la bouche, on me coupe la parole.
(p. 133)
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Comme s'il était une seule société qui n'éprouvât pas le besoin d'avoir une minorité sur laquelle faire retomber tout le blâme ! Inondations, famines, bas salaires, rhumatismes du préfet, tout est bon lorsqu'il s'agit d'incriminer.
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Il est peut-être caractéristique de la culture purement laïque d'Orwell qu'il n'ait pu voir que dans l'Etat la possibilité du mal et l'ait refusée à l'individu - le péché originel étant un dogme bon à prêter à rire. Le socialisme d'Orwell permet, veut à tout prix, même, que l'homme soit capable de progrès moral autant qu'économique. Son pessimisme augustinien s'applique uniquement à cette projection de l'homme connue sous le nom d'Etat oligarchique. L'Etat est le diable, mais Dieu n'existe pas. L'idée que le mal réside mystérieusement hors de l'individu s'acharne à vivre dans un Occident dont le peu qu'il garde de ses croyances traditionnelles n'est plus que des guenilles. La porte est ouverte au mal - à preuve le célèbre bain de sang ou fut noyé certain village indochinois, et le carnage que fit Charles Manson en Californie, ou le viols et les meurtres qui mettent quotidiennement de l'animation dans les rues des grandes villes américaines. Cependant, il est consolant de croire que ce mal n'est pas partie intégrante de l'entité humaine, contrairement aux enseignements de saint Augustin, mais qu'il vient de l'extérieur, comme une contagion. Le diable et son cortège de démons ont le monopole du mal, et leur principale préoccupation est de prendre possession de l'âme humaine pour l'accabler sous tous les harnachements du mal, du blasphème jusqu'au cannibalisme. Peut-être peut-on les exorciser. Mais le mal ne pousse pas dans l'homme comme un ongle incarné. Les superstitieux s'en veulent un peu moins de leurs récidives, du moment qu'ils sont libres de les mettre au compte du Père de Tous les Mensonges. Et quant aux Orwelliens, Grand-Frère a bon dos.
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Nous n’avons pas poussé très loin en France. Couchés dans nos sacs sous une lune brillante près de la ligne Maginot, nous nous demandions pourquoi les fortifications s’étendaient de la Suisse au Luxembourg. Le fait qu’elles cessent brusquement à la frontière belge cachait sûrement un grand secret d’homme d’État que les gens du commun étaient trop stupides pour partager. Peut-être qu’une moitié du cerveau schizophrène allemand respectait les conventions du fair-play, estimant qu’une attaque débordante ne serait pas cricket. En tout cas nous avons mal dormi. Je croyais entendre des tanks dans mon sommeil, mais en fait il s’agissait du tonnerre. Au réveil nous étions trempés. Le long des routes détrempées vers Montmédy trempé et Sedan trempé, nous découvrîmes une France aujourd’hui disparue – des canalisations ouvertes qui puaient, un curé éméché qui chassait rageusement les mouches en éclusant son dixième ballon de rouge. Nous prîmes un repas qu’on nous servit avec une fierté toute française – sardines en boîte, viande de cheval saignante, tranche de gâteau rassis. La pluie tombait à pleins seaux, les caniveaux débordaient, les mouches vrombissaient. On nous indiqua un autobus pour aller chercher le train qui nous ramènerait en Belgique, mais nous restâmes des heures à claquer les mouches qui mordaient nos mollets nus, et pas le moindre autobus en vue. Or il apparut que l’autobus avait fait sa navette régulière, mais avec notre bêtise britannique, nous ne l’avions pas remarqué : l’autobus était une Peugeot quatre-places bringuebalante conduite par une dame hautaine. « Vous vous êtes trompés, n’est-ce pas?* » nous ditelle avec morgue. L’expression m’est restée collée au cerveau comme une mesure de musique exécrable. Elle semblait résumer cette France arrogante que nos bras vaillants devraient peut-être bientôt venir libérer.
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The Mechanical Orange
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