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Critique de livrevie


La première fois que j'ai vu "Les faucheurs sont les anges", c'est en librairie. Pas sur le net, non, en librairie. L'ouvrage est joli, le titre accrocheur, la couverture affiche des critiques dithyrambiques (peut-être même un peu trop), allez hop, il repart avec moi.

Il y a 25 ans, le monde a été englouti par des hordes de zombies, les limaces comme les appelle Temple. Depuis lors, l'humanité survit tant bien que mal, et mène une quête à la recherche de nouveaux repères. Temple qui n'a que 15 ans, n'a connu que ce monde dans lequel elle évolue, ne connait « l'avant » que par les dires des gens. Cet "avant" est un peu pour elle comme ces histoires, ces légendes que l'on raconte le soir pour s'endormir. Ce sont des rumeurs destinées à croire en un futur meilleur, une ode à la grandeur de l'humanité que l'on espère retrouver. Seulement voilà, l'humanité telle qu'on l'a connue n'est plus, et il faut reconsidérer l'ordre des choses.

Alden Bell, comme la plupart des romans du genre, nous livre un road-movie à travers l'Amérique. le mouvement est la clé de la survie.

Temple n'est pas ce qu'on pourrait appeler une héroïne attachante, cette gamine de 15 ans est aussi dénuée d'humanité que le monde dans lequel elle évolue, mais cela ne m'a pas dérangée, au contraire. L'auteur, au-delà de la description de ce monde post-apo, et de l'hémoglobine qui va avec, s'est attardé sur les interrogations suscitées par ce nouveau monde en construction, son absence de repères, sa quête de repères, et Temple, ainsi que les rencontres qui vont ponctuer son road-movie, ne sont que des éléments de ce monde qui se cherche et se construit. La religion est très présente par exemple, un peu trop à mon goût, mais je peux en comprendre la raison.

Certains ont reproché des raccourcis trop simples pour un ouvrage du type « survie » (exemple, elle met peu de temps à trouver une voiture, qui évidemment a de l'essence dans le réservoir, alors que les zombies sont là depuis plus de 25 ans…). Certes, je comprends que cela puisse déranger, mais encore une fois, la survie n'étant pas ce que je recherche d'abord dans ce type de romans, je n'y ai pas prêté attention.

L'écriture a également été pointée du doigt. L'absence de guillemets et de tirets pour les dialogues, le présent omniprésent, les phrases courtes, tout ceci semble avoir déstabilisé certains lecteurs. Je comprends également, mais pour moi, ils font partie de cet univers que reconstruit Alden Bell. Il n'y a plus de normes, tout n'est que mouvement. L'écriture est à l'image de ce monde en déconstruction/ reconstruction, et je l'ai trouvée très efficace.

Sans être à la hauteur de "La Route", Les Faucheurs sont les Anges est un roman agréable à lire, je ne sais pas s'il marquera le genre, peut-être pas, mais ce fut un bon moment de lecture, et c'est l'essentiel.
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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