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Critique de Verdorie


C'est effectivement un livre qui aborde le sujet zombiesque de façon très différente, mais je ne m'attendais quand même pas à une histoire dans laquelle la contemplation -en tant que thematique- prend une place au moins aussi importante.

Il y a 25 ans, les zombies ont envahi le monde (sans qu'on apprenne ni comment, ni pourquoi) et Temple, jeune femme aguerrie qui va sur ses 16 ans, n'a jamais connu le "avant". Bien que les occasions se présentent de se fixer dans une communauté de survivants ou une autre, Temple trouve toujours une raison pour prendre la fuite... Et c'est ainsi qu'elle traverse le sud des Etats-Unis pour échapper aux zombies (qu'elle appelle "les limaces", tellement ils sont lents), à la vengeance de Moïse Todd (à qui elle a raflé un être cher) et surtout à ses propres souvenirs douloureux.
Temple se considère comme une mauvaise fille, inconsciente que c'est sa rage intérieure qui la précipite sur les routes...

Et c'est sur ces routes défoncées dans un monde aussi morose que mordant, que Temple contemple les vestiges d'une civilisation éteinte ainsi que la beauté restante que Dieu lui permet d'observer... Dieu qu'elle remercie, Dieu à qui elle demande pardon... et moi, agnostique convaincue, j'en ai vite marre de ces bondieuseries toutes les cinq pages.

Heureusement (!) que Temple oublie Dieu quand elle entre en action avec sa machette ghurka, pourfendant crânes et autres morceaux anatomiques vivants ou morts pour défendre plus faible qu'elle et afin de s'extirper d'un nid de mutants.

...par la suite elle reprend la route... et "nous" contemplons de nouveau tout en essayant de répondre aux questions d'ordre métaphysique dans lesquelles Dieu est parfois de retour (...soupir...)

Il y a aussi, dans ce récit, les incohérences matérielles qui me font un peu tiquer (des centrales électriques qui marchent toujours au bout de 25 ans ? Des vernis à ongles qui restent fluides ? Pas ou peu de problèmes pour trouver de l'essence...) ... ainsi que la relation ambiguë, genre "je t'aime, moi-non-plus", entre Temple et son poursuivant Moïse Todd (figure paternelle ?) qui m'a laissée perplexe et dubitative...

Reste que l'histoire est portée par un langage gracieux, empreint de poésie... que d'autres que moi définiront certainement comme de "qualité littéraire" certain... Or, je suis ni "autre", ni ange, mais bel-et-bien une faucheuse d'étoiles, et donc je note : 2/5
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