Les saisons ont un impact très important sur nos vies à Delhi. A la mousson, tout est inondé. En hiver, on a froid chez soi, car les maisons sont très mal isolées. En été, il fait hyper chaud. Le thermomètre monte parfois à 50 degrés, mais il faut quand même aller travailler. Ce n'est donc pas facile de s'adapter à Delhi. Cette ville prend le dessus sur nos vies en permanence. Elle a un tel impact sur nous que c'est elle qui décide si l'on décide si l'on va réussir à s'adapter ou non.
Je leur demandais à chaque fois de me réveiller quand on arrivait aux abords de Delhi, car cette ville me fascinait. Même en pleine nuit, je voulais l'admirer depuis la fenêtre de la voiture, je regardais les rues éclairées, partout la la ville en chantier. J'étais fascinée par les ponts routiers qui n'existaient pas chez moi. A Agra, la plupart des femmes étaient en saris et kurtas, les tuniques indiennes. Elles étaient très traditionnelles dans leur apparence, mais aussi dans leur comportement.
Je crois que les Delhiites doivent profondément se réapproprier leur ville. Même si Delhi est loin d'être agréable pour les piétons, il faut s'y balader et y marcher : c'est une démarche essentielle pour la comprendre. Il faut sentir les pierres sous ses pieds, chercher à voir tous les recoins et discuter avec les gens que l'on croise. Sans ça, on passe à côté de tout ! Il faut accepter d'emprunter un chemin inattendu et découvrir lors une petite échoppe qui vend une pâtisserie qu'on ne trouvera nulle part ailleurs dans la ville.