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Critique de Nanne


Le 24 janvier 1832, Eugène Delacroix quitte son atelier de la rue des Fossés-Saint-Germain à Paris, son ciel maussade, délavé, blafard et bas où peinent à percer les quelques pâles rayons d'un timide soleil d'hiver, presque effacé, pour se jeter, se précipiter dans la luminosité, le flamboiement, la clarté, l'ensorcellement d'un Maroc encore chimérique, à Tanger. Tanger, ville portuaire. le corps et le coeur ancrés dans la terre marocaine, le regard tourné vers l'Occident, les pieds plongés entre Atlantique et Méditerranée, tel un Dieu de la mythologie antique en quête d'un immuable repos. Instinctivement, en artiste prompt à saisir chaque particularité, chaque détail du quotidien, à percevoir une couleur derrière chaque bruit ou résonance de la rue, derrière chaque fragrance d'épices provenant des étals des marchés, Delacroix reste discret, secret, modeste et note les états d'esprit, les états d'âme d'un peuple qu'il ne connaît pas encore, mais qu'il respecte déjà profondément.
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