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Critique de Myriam3


Dans un texte bref et concis, Tahar Ben Jelloun raconte les derniers jours de Mohamed Bouaziz, le jeune Tunisien à l'origine de la révolution tunisiennes de 2011.
Mohamed vient de perdre son père, et avec lui, tout espoir de trouver un bon travail et de se marier. Aîné d'une famille nombreuse dont la mère est malade, il se décide à reprendre la charrette de son père pour gagner sa vie comme vendeur ambulant; mais la police, essayant de le corrompre, s'en prend à lui à plusieurs reprises, l'humiliant et l'empêchant de travailler.
L'auteur prend des libertés pour raconter le parcours de Mohamed Bouaziz jusqu'à son acte fatal, mais il montre bien l'engrenage qui conduit à la révolte dans un pays corrompu et totalitariste.
On est loin de l'écriture poétique de certains de ses romans, et on sent la colère poindre derrière les mots. Ce récit a été écrit l'année même de la révolution tunisienne et Tahar Ben Jelloun se range clairement du côté des pauvres. Lui même avait participé aux révoltes étudiantes des années 60 au Maroc et a connu la prison. Par son écriture, il sait provoquer l'indignation auprès du lecteur, la violence inique des policiers, l'impossibilité de se défendre quand on est né en bas de l'échelle sociale, la répression plus ou moins discrète.
C'est un livre facilement exploitable en classe, court, direct, clair et incisif.
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