Stanislas de Saint Avril est un jeune homme qui n'entretient qu'un rêve depuis toujours : entrer dans la police. Il est fait pour cela, il en est absolument certain, il y sera brillant ! D'ailleur
s, il vient de passer le concours d'entrée à l'École supérieure de la Police nationale, il y a été selon lui, « royal, olympique, exemplaire, admirable, bref, le meilleur » et il n'a aucun doute, il sera reçu... Sauf que les résultats sont bien en deçà de ses espérances et que tout ce qu'il entrevoyait pour son avenir bascule dans le néant. Cet échec, il le sent, il le sait, il le doit au psychologue mandaté par l'administration pour clôturer les épreuves par un entretien de près d'une heure ! Fabrice Concellis est un jeune adolescent de treize ans et demi mal dans sa peau qui n'a qu'une hâte, c'est d'être à samedi pour se rendre à la fête organisée par les jumeaux... il y sera auprès de Garance à qui il ne cesse de penser depuis plu
sieurs jours... Mai
s, il y a une chose qu'il avait oublié : ce jour-là a lieu le mariage de sa cou
sine Muriel et, aux yeux de ses parent
s, il est hors de question qu'il ne soit pas avec eux pour le célébrer ! Rien ne laissait entendre qu'un jour Stanislas et Fabrice se rencontreraient... sauf que le hasard bouscule parfois notre quotidien, pour le meilleur... ou pour le pire...
Mon avis : Ce roman d'
Hubert Ben Kemoun se découpe en onze chapitres qui nous rappellent l'expres
sion « coups du sort » puisqu'ils ont tous un titre commençant par le mot coup (Coup de blues, Coup de soleil, Coup de maître, Coup de feu, Coup de pompe, Coup de rouge, Coup de butoir, Coup de blanc, Coup de langue, Coup de main et enfin Coup de grâce). L'auteur nous entraîne dans un récit très sombre, voire même violent, sans excès de descriptions sanguinolentes, se déroulant dans la ville de Nante
s. Il nous démontre que
si l'on dit souvent « le hasard fait bien les choses », il n'en reste pas moins qu'il peut aus
si oeuvrer pour le mal et devenir assas
sin. Très vite lu, d'autant qu'il bénéficie d'une police assez grande, style large vi
sion, il nous tient en haleine du début à la fin, nous entraînant alternativement dans le
sillage de Stanislas et de Fabrice jusqu'au moment de leur rencontre. L'écriture est fluide, le suspens est très bien entretenu jusqu'au bout et la psychologie des protagonistes finement analysée. Je n'émettrai qu'un seul petit bémol, l'illustration de la première de couverture qui explique probablement le fait que ce livre de qualité ne sort que très rarement de nos rayonnage
s. Il me faudra veiller dorénavant à le proposer plus souvent à mes jeunes lecteurs friands de romans policier.
Public : à partir de treize – quatorze ans mais peut également convenir à l'adulte.