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Critique de afriqueah


Rafik Ben Salah a fait ce que les habitants de son village natal tunisien n ‘aiment pas du tout : il est parti, alors qu ‘Allah est grand et que sa mère très certainement le lui avait fortement déconseillé: il habite le canton de Vaud.
Dans son recueil de nouvelles “ le harem en péril” , il ne fait pas bon s ‘enrichir, ce serait la preuve que l on a fait sans doute des choses pas claires, et, au village, on aime que les choses soient claires.
Il y a des rumeurs, des soupçons, des supputations si l'on veut partir en Europe par exemple. On n'est pas bien au village, par Allah? Pourquoi aller dans un village voisin ?

C ‘est louche, vous en conviendrez.

Le comble, c'est de partir étudier à l étranger « pour prétendre empoigner la science des Roumis et égaler le savoir faire des dentistes occidentaux  »ce qui n'est ni nécessaire ni non plus recommandable. Cela cache quelque chose, mais quoi ?
Comme il n'y a apparemment pas la télévision au village ( et d'ailleurs Allah dans sa clairvoyance n'en a pas voulu ) les villageois se font des films, avec toujours Allah comme témoin, celui dont on évoque la science( d'où l'inutilité d'étudier), la clémence ( ce qui permet de condamner une petite fille malade, en pensant qu'elle est enceinte) et le désir de vérité .
Bravo, Rafik Ben Salah, pour ce recueil presque anthropologique, drôle, jamais grinçant, relatant une vie au village d' où les habitants ne veulent pas partir.

Au nom de quoi tout le monde ment.
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