Elle est presque virile dans son écriture, Jeanne Benameur. Un peu âpre, elliptique, et en même temps si poétique. A cette lecture j’ai souvent pensé (mais c’est très personnel) à Sorj Chalandon dans Une promesse.
Comme Une promesse, Profanes tisse un lien fragile et complexe entre morts et vivants, une articulation vigoureuse et néanmoins subtile entre passé, futur et présent.
Dans Profanes aussi la narration toute puissante prend son temps, sereine, murmurant les sensations, les émotions et les dialogues intimes, assemblant une singulière mosaïque humaine, délicate, parfois douloureuse, toujours en retenue.
L’intrigue en elle-même ne requiert pas d’être développée ici. C'est un récit qui simplement se lit, se vit, et s’absorbe jusqu'à la mémoire où il s’ancrera pour longtemps.
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http://minimalyks.tumblr.com/ Commenter  J’apprécie         6312