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Critique de Syl


Laurent Labarrère se trouve dans une mauvaise passe. Scénariste pour la télévision en collaboration avec sa femme, il perd son emploi et se trouve en instance de divorce du jour où on le surprend entrain de fricoter avec une jeune stagiaire. La vengeance de son épouse ne tarde pas… il semblerait même qu'elle ait été manigancée bien avant car aussitôt, il est évincé de l'équipe par le jeune amant de celle-ci.

Suite à une rencontre percutante, au sens propre comme au figuré, Laurent va voir sa vie bouleversée… Contraint d'accepter un travail assez particulier s'il veut conserver la garde en alternance de ses filles, Lara et Coco, il se retrouve à seconder Boris Modeskovine, un gangster Russe, dans l'élaboration d'une histoire mi-romancée mi-autobiographique que l'énergumène voudrait voir adaptée pour le cinéma. A la clef ? Cent mille euros !
Ce fantasme trotte dans la tête de Boris, depuis qu'une actrice américaine… mondialement connue… lui a sauvé la vie alors qu'il faisait son footing sous un soleil de plomb dans la garrigue provençale. Infarctus, hélicoptère, hôpital, réanimation, opération délicate et survie miraculeuse aboutissent à un projet dont l'héroïne aurait les traits et le nom de sa somptueuse secouriste, son "ange gardien". Pour Boris, il ne fait aucun doute, Laurent ne doit se soucier de rien sauf du scénario. Lui, amène l'argent, le premier rôle et les producteurs Hollywoodiens.

Dans le petit appartement de Laurent, Boris raconte sa vie, une existence incroyable dans la criminalité. Sa dernière reconversion était dans le vol de "viande" où tout recyclage, animal et… humain, se transforme en steaks hachés ou en saucisses. Assisté de son frère (décérébré), il était le cerveau de la bande mais aussi un sbire d'un manitou de la mafia, le "gros Pavel". Face à ce tueur à gage en pleine réinsertion professionnelle et en pleine rééducation post-opératoire (il pédale), Laurent reste craintif mais se laisse aussi bercer par l'accent slave et l'empathie qu'il dégage.
Une intrigue de base se forme et l'histoire fait apparaître une figure héroïque prête à rendre une justice musclée et pétaradante…
Entre le canevas d'une adaptation fictive et la vie réelle, la trame est épaisse comme la feuille d'un missel. Très vite, sous la houlette de Boris et compagnie, des conjonctures abracadabrantes s'enchaînent et pimentent la vie de Laurent qui est déjà bien secoué par son divorce qui le laisse sur la paille et ses rapports conflictuels avec sa fille aînée.

La mafia slave n'est pas prête à accorder à Boris sa retraite et… s'il n'y avait que ça !!!…
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Ce livre a été une agréable lecture. L'histoire est bien écrite, pleine d'humour, d'entrain, et cette vivacité, tonique comme un film d'action, est un peu à l'image d'une bouteille de soda qu'on secoue. Les petites bulles gesticulent dans tous les sens, lorsque arrive l'instant où tout éclate. L'auteur donne les premiers rôles à deux personnages très différents l'un de l'autre. le tandem gentil/brute fonctionne bien car entre les deux, l'attraction se teinte de complicité, d'estime et de sollicitude. Certains passages révèlent une belle sympathie et on pourrait presque croire que l'amitié est à portée de main. Donc… ça commence avec de belles intentions et ça vire en eau de boudin… dans le genre tragi-comédie. Laurent va suivre Boris et survivre dans son univers.
Une histoire bien trouvée, qui captive le lecteur et qui le mène à sourire du début à la fin. Une fin dont la morale est à discuter…
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