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Citations sur Les moissons de l'absence (10)

Ben dit que le monde est hostile aux rêveurs parce que c'est par eux que le changement est possible. On s'acharne à vouloir les dresser. Celui qui persiste malgré tout finit par se faire exclure, tôt ou tard ! On castre l'imagination.
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Je n'ai jamais trop su quoi penser de l'espèce humaine. Je l'aime et elle me terrifie. Nous suffoquons depuis la nuit des temps sous cette croyance que le pouvoir serait une histoire de supériorité et de domination des uns sur les autres. Et si c'était exactement le contraire du pouvoir ? Comme une sorte de stérilité, de sécheresse intérieure. Comme une panne de puissance dans l'imagination, une habitude glauque, un engourdissement sévère de la pensée, un fatalisme aliénant, une incapacité maladive... Conjuguer le verbe pouvoir, n'est-ce pas recevoir le monde en cadeau ?
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Faut voir comment on mange, Mitraille et moi. Une véritable célébration. On pipe pas mot. On suce, on asticote, on rousigue, on mâche à pleine bouche. Chacun à sa gamelle, à ses gratitudes. On ne laisse rien, nada, pas une miette. c'est plus fort que nous. (...) Une sorte de rituel érotique et sacré. Nous ne laissons rien aux insectes. Ils se payeront plus tard, sur nos cadavres, quand notre viande sera mise en partage. Ce n'est pas l'heure encore. Pour l'instant, il s'agit de vivre et de le faire de son mieux, avec appétit.
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Je n'ai jamais trop su quoi penser de l'espèce humaine. Je l'aime et elle me terrifie. Nous suffoquons depuis la nuit des temps sous cette croyance que le pouvoir serait une histoire de supériorité et de domination des uns sur les autres. Et si c'était exactement le contraire du pouvoir?
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Au crépuscule de sa route, l'Homme va humble. Solitude de l'enfant aux cheveux gris devant l'incontournable finitude. Le corps raide et noué comme un bois flotté, un bouquet d'étoiles aux fenêtres de l'oubli. Robinson échoué dans ces blocs de béton où les villes rangent provisoirement les hommes seuls. Hommes grand écart. Toute une vie à vouloir relier les mondes séparés.
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Les gens comme nous, ça vit sur le champ de l'absence. Ça souffle là-dedans... ça souffle un silence assourdissant. Je ne sais pas si les mots suffisent pour le dire...
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Au loin, l'étang brille comme un mirage. Plus proche, la maison d'arrêt, masse sombre et imposante, comme une météorite tombée au milieu d'une terre écrasée de soleil, autrefois marécageuse, aujourd'hui abandonnée au bourdonnement de l'autoroute et de la voie ferrée.
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La pitié, c'est peut-être juste un engourdissement de la pensée ? T'as de la peine, Ok, mais tu restes bien à ta place, dans tes souliers, ça t'oblige à rien, tu peux continuer comme ça, sans rien questionner, juste en disant "c'est terrible, quand même" et puis tu laisses ça en plan, sans réagir, tu t'abandonnes à la fatalité, tu continues ton bonhomme de chemin. Pour combien de trucs on fait ça ? Peut-être beaucoup. Ça me fait froid dans le dos quand j'y pense.
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On a ça en commun, Ben et moi. Des enfants quelque part... qui peut-être nous ont oubliés. Je veux dire, ils ont dû sûrement oublier, enfouir ça très loin, pour vivre... vous comprenez ?
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Je n'ai jamais trop su quoi penser de l'espèce humaine. Je l'aime et elle me terrifie. Nous suffoquons depuis la nuit des temps sous cette croyance que le pouvoir serait une histoire de supériorité et de domination des uns sur les autres. Et si c'était exactement le contraire du pouvoir ? Comme une sorte de stérilité, de sécheresse intérieure. Comme une panne de puissance dans l'imagination, une habitude glauque, un engourdissement sévère de la pensée, un fatalisme aliénant, une incapacité maladive...
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