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Critique de Fon95


Pour la deuxième partie de son oeuvre, Bengtsson nous emmene à l'est, sur la route de Kiev et au-delà, après nous avoir fait voyager à l'opposé durant le premier tome. Petit break entre les deux périples, où Orm en profitera pour s'installer, fonder une famille et développer sa ferme. Bref, profiter de la vie tant que celle-ci daigne bien être sereine.

Fort heureusement pour le lecteur, la donne va changer, et il ne se passera que peu de temps avant de voir notre grand viking mettre les voiles et croiser le fer.
Bon, pour être honnête, il se passera un peu de temps, en fait. Une bonne moitié de ce dernier opus ne nous fera que très peu voyager, se concentrant sur l'actuelle situation d'Orm et les divers événements locaux bouleversant son quotidien. Jusqu'à ce qu'il tombe parfaitement par hasard sur son frère disparu, parti il y longtemps exporter ses atouts de guerrier à Miklagård (Constantinople), et revenant méconnaissable, porteur de promesses pleines de richesses.

Un peu impatient au début, je suis facilement rentré dans ce récit malgré notre sédentarisation imprévue. Notre homme est un peu changé, chrétien zélé dorénavant, même s'il fait toujours des concessions sur certains sujets. L'auteur nous rend l'attente agréable, rythmée, peu avare de rencontres, de complots, et glissant même une petite décapitation par-ci par-là (on a pu constaté un rythme plutôt soutenu dans le premier tome, pour comparaison).

Mais trêves de gaudrioles, nous voilà enfin lancés sur cette route de l'est, entourés de nombreux hommes de valeur et d'une quantité tout à fait déraisonnable de tonneaux de bière. Vous l'aurez compris, ce qui nous attend pour la suite sera assez proche de ce que l'on a pu apprécier dans le volume précédent, avec les mêmes qualités, et les mêmes défauts.
Mais moi, ce genre de défauts (principalement le côté cliché bien moyen-ageux, et une plume très simple), je m'en accommode très bien, mais je n'ai malheureusement pu éviter une légère impression de moins-bien. La dernière partie, notamment, va beaucoup trop vite, et une petite centaine de page en plus n'aurait pas forcément été superflue à mon goût.

Tant pis, je reste quand même sur une très bonne lecture, retrouvant avec plaisir deux choses: l'humour glacial que l'auteur saupoudre un peu partout dans son roman, et la richesse historique de ce dernier, assez bluffante. Un univers qui amène son lot de recherches passionnantes... et surprenantes: comme l'origine du mot "bluetooth" et de son symbole, par exemple...
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