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Critique de didier_paris


Tout d'abord un simple coup d'oeil sur le site (https://www.lesbonscaracteres.com/) permet de savoir quel genre d'ouvrages sont édités par les éditions les bons caractères. Des écrits de Lénine, à ceux de Léon Trotsky, en passant par des portraits de Bolcheviks, des souvenirs de militants de 1968, on est clairement chez un éditeur qui propage les idées socialistes, communistes, révolutionnaires.
Le petit ouvrage de la collection Éclairage, est un condensé des 100 dernières années. En 137 pages, et avec un point de vue marxiste, il tente de montrer comment le système capitalisme a évolué au cours des crises, guerres, des relances économiques. En citant l'influence des États les plus puissants après la 1ere guerre mondiale (USA, Japon, France, Allemagne) il tente d'expliquer comment les marchés se sont transformés. Comment le monde du travail a dû subir, à chaque étape, le contre coup des restrictions (pendant les guerres et après les krachs de 1929, 1973), sous couvert de relance économique (allongement du temps de travail, plan Marshall), de New Deal (après le dépression de 1929 aux USA), ou de restructuration de la sidérurgie (licenciement en Lorraine en 1982). Et quand il est devenu peu rentable d'investir sur les marchés, les capitalistes ont créé, développé les marchés financiers pour y placer leurs capitaux. Mais cela n'a fait que créé de nouvelles "bulles", et de futurs crises (2008)
Si le livre dénonce les méfaits du capitalisme, il n'est pas tendre non plus avec les dirigeants des pays riches, qu'ils soient de gauche (PS et PCF en France) ou de droite (Barre, etc ...). Ceux-ci se fait les représentants "responsables" des intérêts de la bourgeoisie. Car tout tourne autour de ses profits, si j'ai bien compris. Au prix du sang, des larmes et de la sueur des travailleurs, le système capitaliste a pu se réformer, éviter (pour l'instant) sa banqueroute totale. Comme le dit cet éclairage, à travers cette suite ininterrompue de crises économiques, il n'y a pas pas d'autre issue que le Socialisme ou la Barbarie. Selon le développement de Serge Benham, les faits historiques l'ont déjà démontrés : la collaboration des États pour maintenir à flot la machine capitaliste ne fait qu'entraîner le monde vers plus d'endettement, plus de crises, plus de guerres... Et toute ces bouées de secours n'empêchent pas à moyen terme l'inexorable "baisse tendancielle des taux de profits", profits que veulent à tout prix les actionnaires, alors que faire ?
L'auteur donne des pistes révolutionnaires en se basant sur les développements techniques et scientifiques apportés par le capitalisme. Ces apports pourraient, en étant gérés efficacement par la classe sociale qui fabrique tout sur la planète, créer les bases d'une société plus juste.
Alors, j'ai apprécié le raisonnement, la clarté du propos illustré par quelques chiffres (mais pas trop). Je le conseille à tous ceux qui cherchent à comprendre le fonctionnement de la société dans laquelle nous vivons, et qui cherchent des perspectives.
Merci aux éditions Les Bons Caractères et à Masse Critique pour cette lecture enrichissante !
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