Voilà un livre qui mérite absolument d'être lu. Non seulement parce qu'il est très court (moins de 80 pages), mais surtout parce qu'il est extrêmement puissant pour suggérer l'indicible horreur de la guerre.
A travers les yeux de Fabien, rebaptisé Farid à l'occasion de leur départ en voyage vers le « paradis », on prend pleinement conscience du désenchantement et de la descente aux enfers que vont vivre les familles qui partent en Syrie. Personnellement je ne me rendais pas compte de ce qui pouvait vraiment se passer là-bas. le récit très poignant de Rachid Benzine m'a ouvert les yeux sur la cruauté, la tyrannie, la violence physique et la manipulation psychologique qui ne laissent aucune chance de s'en sortir. En contraste avec la candeur, la lucidité et l'amour de Fabien pour le football, la poésie, ses copains et ses parents.
C'est bouleversant, percutant.
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