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Critique de Domichel


Avant tout, je ne reviendrai pas en détail sur l'histoire contée dans ce roman, de nombreux lecteurs et lectrices l'ont fait beaucoup mieux que je ne le ferai.
Hiver 2003, une carte postale aux couleurs passées, quatre prénoms aux consonances juives, un mystère total concernant l'expéditeur.
Dix ans plus tard, à la veille d'accoucher de son premier enfant, Anne Berest, l'auteur, ressent le besoin impérieux de connaître l'histoire de ses ancêtres, par l'intermédiaire de sa mère Lélia qui l'a reconstituée en grande partie et depuis déjà longtemps. Cette dernière se lance alors dans le récit de la famille Rabinovitch.
6 ans ont passé, la petite Clara demande à sa grand-mère Lélia si elle est juive, si sa maman Anne et elle-même aussi ; « parce qu'à l'école on n'aime pas trop les juifs ». Anne, prévenue par Lélia, n'a plus qu'une idée en tête, retrouver l'auteur de cette carte postale afin de compléter l'histoire de sa famille.

Honnêtement je ne serais pas allé d'emblée sur ce livre : l'errance du peuple juif, la Shoah, la seconde guerre mondiale, je pense à mon âge en avoir fait globalement le tour. Par mon éducation scolaire déjà, par les récits de captivité de mon père en Allemagne nazie par le biais du STO ensuite, et pour achever l'ensemble, mes souvenirs encore très précis de la visite du camp d'extermination de Dachau à l'âge d'une dizaine d'années. Et depuis par d'autres biais, le cinéma, la télévision et d'autres lectures. Or ce livre, quelqu'un me l'a offert lors du pique-nique Babelio de Nantes en juillet. Par égard pour cette personne, je me fais donc un devoir de publier une critique.

En deux livres, l'auteur nous conte à la fois l'histoire de sa famille depuis la fin du XIXe siècle en Russie jusqu'en 1942 à Auschwitz ; et l'enquête qui la conduit à identifier l'auteur et/ou l'expéditeur de la fameuse carte postale, car il ne s'agit sans doute pas de la même personne.
Comme je l'explique plus haut je ne me suis pas empressé d'ouvrir ce livre en début d'été, j'aspirais à d'autres lectures plus légères. Il y a un mois environ, je me suis décidé à le lire.
Or grâce à une écriture bien rythmée je me suis laissé entraîner par les voyages successifs des Rabinovitch, de gré ou de force, jusqu'au voyage final dont ils ne reviendront jamais. le style est simple, souvent rapide, fluide et agréable même si par moment, on ne sait pourquoi, la lecture traîne en longueur. le livre II par contre est plus difficile à suivre, l'enquête sur l'expéditeur de la carte devrait être plus animée, plus palpitante en raison de sa nature, et pourtant c'est le contraire. Est-ce à cause de l'alternance des courriers et des questions nouvelles, j'ai trouvé que c'était plus poussif, haché, avec des chutes de rythmes comme si l'auteur ne trouvait plus son souffle du début. Et le résultat tombe à plat, comme si c'était une évidence qui avait écrit la carte.

Au final mon sentiment est mitigé, d'une histoire qui commençait avec bien des questions on arrive à une conclusion presque banale, avec toutes les réserves que je pourrais mettre, compte tenu de la gravité du propos et de l'importance que revêtait pour l'auteur la quête de ses origines.
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