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Critique de Bougnadour


Le booker prize et une préface de George Steiner m'avaient mis en confiance pour m'attaquer à G. objet littéraire a priori peu identifiable.
En fait il s'agit de la biographie d'un Don Juan moderne qui paradoxalement serait une sorte de libérateur pour les femmes séduites.

G est le fils d'un commerçant italien et d'une anglaise excentrique aussi mal assortis que possible, abandonné par sa mère et éloigné de son père il est élevé par un oncle et une tante incestueux, ce qui est évidemment une preuve très chic de liberté d'esprit.
G est un enfant solitaire et bien sûr introverti avec une fine sensibilité et un charme irrésistible. Après avoir possédé sa tante (évidemment) son but dans la vie sera de séduire les femmes mais en vrai féministe puisque qu'il offre à ses conquêtes un moment de liberté, de prise en main de leur vie.

Les femmes pour G sont en permanente représentation, la société les oblige à s'observer elles mêmes et à brider leur personnalité, heureusement il est là pour les rendre maîtresses d'elles mêmes le temps de les baiser et de les jeter.
Livre politique nous dit on : G est confronté aux insurrections ouvrières du début du XXè siècle en Italie, toujours à la recherche de sensation il s'enivre à participer à une manifestation pris par la main par une jeune ouvrière, il sera aussi à Trieste au début de la 1ère guerre mondiale au milieu de la révolte des slovènes qui aura pour lui des conséquences fatales. Mais G n'a pas d'avis pas de position, il hume l'air ambiant ce qui est bien suffisant.

Ce livre est une baudruche les personnages sont vides et les situations fausses avec pour seul objet d'exposer les pensées et les sensations de G. à l'érotisme fade. L'écriture est recherchée mais absconse avec une narration déconstruite dont l'intérêt est de dégager l'auteur de toute cohérence.
Bref un objet littéraire chic que l'on se doit d'apprécier faute de quoi l'on passe pour bas de plafond. Tant pis pour moi.
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