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Critique de CorbeauAza


Honnête pavé de plage, qu'il faut entreprendre comme tel, qui a la deplaisante tendance à peter plus haut que son c**... Pardonnez-moi l'expression. En voyant l'édition Fleuve Noir et surtout le fait qu'il était rangé par mon libraire bien aimé dans la partie qu'il réserve aux pépites, je m'attendais à davantage. Prenez la Roumanie du XVeme siècle, Vlad l'empaleur (maisss oui, Dracula himself!), des confréries super secrètes de super méchants supra puissants, les vieilles pierres de Prague, Bologne, Londres... Des codes, des parchemins cryptés, jetez le tout dans un shaker, secouez bien, et vous avez La Bible perdue. Sorte de Da Vinci code version slave. L'auteur a etayé les sources historiques, c'est honnête de ce côté-là. Oh oui, il étaye, à tel point que par moment on a l'impression d'avoir mis le film sur stop pour parcourir une page wikipedia. Rubrique "le saviez-vous ?" Igor va vous faire une bonne tartine, bougez pas. Sur Gutemberg, sur l'épée Excalibur, sur Vladou.. (oui, il y a tout cela dans ce roman, ne soyons pas radin...) Mais ce n'est même pas ce qui m'a agacée. Mon exasperation vient des facilités narratives que s'octroie l'auteur pour dérouler l'intrigue. le protagoniste sera donc un historien star conférencier totalement blindé (mais oui, L Histoire, cette profession si lucrative...) au point que les palaces lui déroulent le tapis rouge avec des expressions comme "la même suite que d'habitude"?. Je n'avais pas vu de flagorneries si écoeurantes depuis James Bond, et son Martini Vodka... Ce cher Carles Baker, qui plus est, est forcément un homme à femmes, et enfin, suprêmement intelligent et savant. Je m'accrochais au fait que l'auteur faisait montre de douzième degré, préparant quelque chausse-trappe qui dégonflerait le melon du personnage, mais non. C'est du premier degré. Igor décrit systématiquement son perso d'une confondante fatuité avec la tendresse d'un nouveau parent pour un bambin insupportable.. Charles Baker sait toujours tout mieux que les autres (c'est la bibliothèque d'Alexandrie que le cerveau de ce brave homme de 45 ans), bien sûr est maitre en l'art du décryptage quand il tombe sur un code, bien sûr parle parfaitement latin, bien sûr il connaît la poésie medievale, connait les meilleurs whiskys, mais bien sûr. Quand Charles a besoin de voyager fissa, des mechants aux trousses, devinez... Sa copine du Ministère des Affaires etrangères lui dégote un passeport diplomatique en 12 minutes, et voilà Charles sorti du petrin, prenant tranquillement les vols en première ou en jet que tout le monde se bat pour lui réserver... Voilà voilà. Trop facile vous avez dit ? du coup pas beaucoup de latitude pour moi, roué lecteur, pour tricoter quelqu'empathie avec mister Parker.... Sur la chute, honnête, encore une fois, sans plus, que dire... Peut mieux faire. le thriller historique est un genre qui mérite mieux que ces sempiternels fatras esoterico- mystico-conspirationnistes...
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