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Critique de helhiv


Il n'en revint que trois est un roman qui nous fait revivre la transition de l'Islande à l'occasion de la seconde guerre mondiale et de la présence de l'armée américaine. Malgré sa lenteur, la première partie est à mon sens la plus intéressante. Elle décrit sur quelques années la vie monotone dans une ferme isolée du sud où les anciens s'accrochent à la tradition quand les jeunes rêvent de départ. Cette partie inclut l'arrivée des Britanniques puis des Américains et les premiers changements notables dans la vie de la ferme : l'électricité, la route, la radio ...
Puis, curieusement, aux deux tiers du roman, celui-ci s'accélère brusquement avec des répétitions et des incohérences, me semble-t-il. Il devient alors très difficile de suivre la chronologie de l'histoire car aucune indication n'est donnée (ou presque) sur l'âge des protagonistes, qui ne sont jamais nommés non plus. On se retrouve ainsi au seuil des années deux mille en quelques pages et sans s'en apercevoir. Cette partie va trop vite à mon goût.
Gudbergur Bergsson porte un regard très dur sur les Islandais du XXe siècle (et aussi leurs ancêtres) soumis à la présence américaine, qui ressemble fort à une occupation, et réduits à l'état de peuple serviteur profitant des restes du géant. Beaucoup de femmes sont des "putes à Amerloques" et beaucoup d'hommes sont heureux de nettoyer les latrines des militaires ou d'explorer leurs décharges. A l'issue de ce roman sombre, on hésite à avoir envie d'aller jouer les touristes en Islande. Une vision de ce pays qui m'a parue très différentes de celles de la plupart des autres auteurs et autrices islandaises.
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