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Critique de balarasse


Même si ce livre ne fait qu'une grosse centaine de pages, j'ai trouvé sa lecture un peu pénible.
Peut-être est-ce du à la traduction qui alourdie le style du texte.
Heureusement, son contenu et sa franchise compensent ce défaut.

La première chose qui frappe le lecteur est la position adoptée et assumée par Bernays:
La démocratie donne un pouvoir de décision jamais vu à la population. Cette situation est dangereuse car la majorité du peuple est incapable de déterminé ce qui est bon pour lui.
Il incombe donc à la minorité éclairée d'exercer et de conserver le pouvoir en manipulant l'opinion.
On est clairement dans une théorisation du complotisme avec un point de vue inversé.

L'auteur tente maladroitement de valider moralement sa position en affirmant que toute personne de pouvoir ne peut manipuler que pour le bien commun, le public étant inconsciemment réticent à tout ce qui va à l'encontre de son intérêt.
Les faits historiques de la suite du XXème siècle lui donne tort.

Le livre vante les mérites de la propagande moderne se basant sur à la fois sur les nouveaux moyens de communications de l'époque (presse a grand tirage, radio, cinéma) et les avancées en sciences humaines (sociologie, psychologie).

Plusieurs 'ficelles' de manipulations sont présentées et ce principalement à des fins politiques et commerciales.
Les plus intéressantes, au point d'être encore opérationnelles de nos jours, sont l'utilisation de tiers entre le manipulateur et le public.
En voici quelques uns:
-Utilisation d'ambassadeurs appréciés par le public (acteurs, stars, influenceurs)
-Etude scientifiques orientées
-Organisations semblant neutre et bienveillantes.
-Presse et média d'opinions
-Opérations de bienfaisance organisées par de grosse entreprises.

Bien que cynique et centenaire, ce livre est juste et préfigure les techniques de communications de notre époque.
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