AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de oceaneclaer


Ce livre écrit en 1993, est paradoxalement la suite de Des Oiseaux sans ailes écrit en 2004. le fil ténu entre les deux livres est Drossoulos, femme grecque obligée de fuir son village turc vers la Céphalonie après la première guerre mondiale et son fils Mandras. Mais rien de plus. Les deux livres peuvent se lire séparément.
J'ai tout d'abord été désorientée par la succession des chapitres qui prennent le point de vue de personnages fort différents, qu'ils soient célèbres comme Mussolini ou Metaxas ou communs comme Carlo, le soldat italien, Yannis, le docteur grec, Corelli ou Pelagia sans oublier la chèvre et la martre Psipsina. Ces portraits, tant truculents qu'attendrissants, ridicules ou repoussants sont humains, tout simplement humains.
Le roman donne de la chair, du sang, de la sueur et des larmes à ces évènements dont j'ignorais tout : 1941-1943 (guerre italo-grecque, occupation italienne puis allemande, massacre de la division Acqui à Argostoli) montée du parti communiste, jusqu'au séisme de 1953 sans ignorer la guerre civile qui perdura en Grèce.
Le roman est bien écrit. Ces chapitres qui m'avaient semblés bien décousus forment un livre choral très bien agencé. On entre dans la peau des personnages, on guette l'histoire d'amour, on sourit, on pleure, on attend.
Je trouve juste que la fin est décevante. Embrasser des dizaines d'années et trois générations dans les derniers chapitres, alors que l'essentiel du livre (600 pages quand même) était concentré sur deux ans m'a fait décrocher. Peut-être aurait-il fallu s'arrêter plus tôt. Mais je n'en dirai pas plus…
En tous cas, c'est un excellent roman bon à lire, pas vraiment connu en France. Merci à Krista, mon Américaine, qui me l'a fait connaître.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}