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Critique de pilyen


Ce roman graphique ne possède pas de phrase en épigraphe ( seulement un gag surréaliste) mais une que l'on trouve tout à la fin de l'ouvrage, en petit caractère, juste sous le nom de l'imprimeur. ( du coup, je ne sais comment cela s'appelle.). Elle résume pourtant parfaitement ce petit bijou espagnol : " Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. " (Isaac Newton) .
Si vous ouvrez "Mercredi" de Juan Berri et le feuilletez rapidement, vous verrez une succession de planches de quatre vignettes dans des tons rouges orangers mélancoliques et avec des personnages rappelant ceux de la série française Lili. Un côté un poil suranné se dégage donc. La lecture confirmera cette ambiance mais s'inscrira parfaitement dans le projet de l'album : la représentation d'un monde un peu hors du temps, toile de fond d'une variation empreinte de surréalisme autour de l'incommunicabilité au 21 ème siècle.
Mercredi est un joyeux hommage au cinéma d'un compatriote de l'auteur, j'ai nommé Luis Bunuel, dont Juan Berri reprend le procédé de son film "Le fantôme de la liberté ". Situé sur une seule journée, un mercredi donc, nous allons déambuler dans une petite ville ordinaire, suivre un personnage qui en croisera un autre que l'on suivra désormais jusqu'à ce que lui-même rencontre quelqu'un , auquel l'auteur s'attachera dorénavant. Et ainsi de suite, les personnages au gré de leur promenades et des différentes péripéties, réapparaîtront par moments, le tout formant une histoire autour du vol d'un sac à dos. Cette narration assez complexe dans un récit aux apparences simplistes, diffuse un parfum à la fois réjouissant et mélancolique. En plus de poser un regard vraiment empathique sur ces citadins tout droit sortis d'un univers calme et tranquille, l'auteur arrive en filigrane, avec une grande tendresse, à nous faire ressentir que malgré tous ces chassés-croisés, la solitude est le commun dénominateur à tous ces êtres, même si vivant en couple ou paraissant avoir une vie sociale normale.
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