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Critique de ange77


ange77
07 décembre 2018
« Pas facile la vie d'une petite fée... »

Ce livre au titre aguicheur particulièrement intrigant a atterri dans ma PAL suite à l'alléchante chronique de Stelphique, vile tentatrice que je remercie infiniment =)
Cette dernière (ma PAL, pas Stelphique) ayant une légère tendance à grossir de manière exponentielle - doux euphémisme ^^ - , « Fées, weed et guillotines » s'est rapidement retrouvé sous un tas d'autres bouquins et a fini par sortir totalement de mon esprit...
Jusqu'à ce jour béni où je suis retombée dessus, suite à un am-stram-gram-pic-et-pic-et-colégram ayant pour but de trouver ma prochaine lecture dans ces moments d'égarements où je ne sais que lire. Mais qu'avais-je donc attendu si longtemps ? (une question que je me pose décidément bien souvent ces temps-ci...)

Dès les toutes premières minutes de lecture, je savais que j'allais adorer !


Kesako ?
Jaspucine, sorte de fée-espionne, toute attifée de violet de la tête aux pieds, pétulante et mirobolante créature au caractère plus que bien trempé, débarque de nos jours à Paris avec la ferme intention de retrouver Zhellébore, à qui elle voue une haine viscérale (cf résumé).
À cette fin, notre jolie petite fée s'offre donc, rubis sur l'ongle (c'est le moins qu'on puisse dire...) les services de Marc-Aurèle Abdaloff ; détective, curieux et intègre, n'ayant peut-être comme seul défaut celui d'être humain...
Commence alors une aventure pétillante et vivifiante, hors des sentiers battus, qui en fera voir de toutes les couleurs à nos héros.

« Malgré son envie constante de distribuer des claques aux humains, elle a toujours éprouvé une certaine attirance pour la richesse anarchique des concepts et des croyances auxquels ils peuvent donner naissance. »

Allitérations, litotes et métaphores drôlatiques à gogo se crêpent joyeusement le chignon sous une plume argotique, ornant les arabesques littéraires d'un récit féerique plein de verve. Quelques expressions, par trop itératives, viennent parfois saouler légèrement, mais jamais au point de gâcher le plaisir.
C'est jubilatoire, déjanté, baroque... et définitivement original.

« Ça a du bon parfois d'avoir une fée dans son carnet d'adresses. »


Bonne nouvelle pour les fans du livre :
J'étais déjà tristounette à l'idée de quitter cette charmante petite tribu - bien que décidée à lire rapidement d'autres ouvrages de Karim Berrouka - mais je ne saurais exprimer ma joie en découvrant la nouvelle issue du même univers et sobrement intitulée " Pourquoi dans les grands bois, aimé-je à m'égarer ". On y retrouve Marc-Aurèle Abdaloff et Premier de la Classe - mais ô déception ; zéro fée ! - sur une nouvelle affaire : « envoyés dans les monts d'Arrée, ils doivent enquêter sur de curieux meurtres perpétrés à l'épée par un homme accompagné d'une armée d'écureuils sanguinaires ».
Voilà qui donne envie, non ?
Et d'apprendre la gratuité de cette nouvelle-ci en format numérique... la cerise sur le (space)cake ! Je l'ai dévoré dans la foulée (pas le cake, la nouvelle).

Féerique lecture à tout le monde !

Pour info :
> Prix Elbakin.net 2014 du meilleur roman de fantasy français.
> Karim Berrouka n'est autre que le chanteur et parolier du groupe de rock punk alternatif des années 80-90, Ludwig von 88 (...que les moins de 20, heu 30, enfin 40 ans, ne peuvent pas connaître ^^ )

...rien de surprenant donc =)
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