toutes pierres engravées
par la quête hardie de l’encre
je remonte l’écho de mes pas
dans le muettement de ta langue
brûlante topographie au jubilé du derme
en haute saison anaphore
j’aurai lors las
chaussé mes mots de faïence
à chaque bouée
de tes pores
l’or las
les cils brûlés de lune
oh! recoudre les lettres
la migration des syllabes
sur l’alphabet de l’archet
dis-moi
dis-moi
lis-moi
tes rires cascatelle
et vertiges emmêlés
de l’onde en cavale de col
hier
Amande
honorable
ce jour
fragiles prémices
à la diaprure d’une lave préméditée
je transfuge
mes mots bègues
mes mots métèques
prennent langue
s'apprivoisent
à saute-mouton
caracolent
à découdre missives filées
se chevauchent
essaiment
l’index drapé de sortilèges
à recoudre ce littoral
d’anse en anse
ma langue enfin apaisée
en royale demeure des mots
je lamine
de moi
en toi
cette aube têtue que cède à la nuit
la droiture lignite du sel
grand goût d’éternité
pourtant
gaucher écrivant rive droite
la verticale du feu
je rôde autour de mon ombre
me redessine île intérieure
mes lettres seules
me sauvent la peau
pierre
à pierre
Ressac calligraphique
sais-tu encore
Amande ventriloque
aux harmoniques de la forge
lire la furtive syntaxe des semelles
la fièvre de l’enclume
aux portiques de l’aube
diseuse d’averse
de paumes seyant lettrines
d’apicales tétées de l’encre
où fraie ma préface
dédiée
déliée des corps
dans la moiteur d’une prière
promise
à la patience transie des lèvres
aux dédicaces annulaires du Temps