Ecriture souvent indigente, intrigue abracadabrantesque et ambiance trop rapidement campée, il y a au final peu d'éléments pour sauver ce roman calamiteux.
Face à la décision prise par l'Ecosse de libérer un terroriste, les Etats-Unis ont décidé de faire pression en mettant en place l'opération Majesté. La tombe d'Henri VIII est violée par la CIA, un manuscrit codé de l'époque est dérobé avant d'être déchiffré. Les révélations paraissent de taille : Elisabeth Ier, fille d'Henri VIII, serait en fait morte en bas âge et aurait été remplacée par un enfant illégitime de sexe masculin. Si l'on ajoute à cela la politique d'Elisabeth Ier vis-à-vis de l'Irlande, dans laquelle le problème entre catholiques et protestants irlandais trouve une partie de ses racines, tous les ingrédients sont là pour déligitimer la politique britannique, rallumer le feu de la guerre civile irlandaise.
Là-dessus, Cotton Malone arrive avec son fils pour livrer un jeune garçon, Ian, qui a dérobé une clef USB comportant le fameux manuscrit déchiffré avec lequel la CIA veut faire chanter les services secrets anglais. Et s'il est là, ce n'est pas par hasard : l'agent de la CIA à la tête de l'opération Majesté n'est autre que le père biologique de son fils, Gary. Une bonne occasion pour l'agent américain déséquilibré de se venger de Pam, l'ex-femme de Cotton. Celle-ci lui a en effet caché la naissance de l'enfant.
Tout cela est délayé sur près de 400 pages avec personnages secondaires, rebondissements, société secrète qui se révèle en fait factice et fin apocalyptique dans laquelle le chef des services secrets anglais tente de faire disparaître tout ce beau monde. Mais réjouissons-nous, la morale est sauve : Cotton, Gary et Ian survivent miraculeusement grâce à l'intervention d'un agent britannique qui tue finalement son supérieur, le dangereux manuscrit est détruit et le père biologique psychopathe disparaît consumé par sa propre vengeance.
Quant à nous, nous nous interrogeons sérieusement : cela valait-il la peine d'ouvrir ce roman ?
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