AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Dionysos89


C'est avec une cruelle ironie que Jacques André Bertrand nous raconte, dans le détail de ses séances de dépression et de chimiothérapie, comment il a "mangé son estomac".

Avec ses petites phrases assassines mais véritables, il pose l'image du "patient qui patiente", toujours, comme si c'était devenu son métier. Attendant un soin qu'il ne désire pas, attendant un docteur qui daignera lui accorder quelques secondes son temps, attendant la mort qui ne se décide pas non plus, le récit offert par Comment j'ai mangé mon estomac n'est vraiment pas réjouissant, ni rassurant. du coup, Jacques André Bertrand mêle à ce fond mortifère l'humour noir qu'il affectionne. Même dans les moments les plus difficiles, puisque nous sommes encore là, autant déceler de l'humour noir en chaque situation qui s'offre à nous, voilà en gros la morale de ce trop court roman. Ce n'est peut-être pas à conseiller aux plus hypocondriaques d'entre nous, mais la réelle proximité avec la maladie, quelle qu'elle soit, donne quand même une autre dimension à cette lecture, mais après coup pour moi.

C'est à la fois poignant et dérangeant, car tous ces complications peuvent arriver à chacun d'entre nous aussi soudainement que chez le narrateur. Et alors que faire ? Patienter, assurément.
Commenter  J’apprécie          390



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}