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Critique de Fleitour


C'est avec nostalgie que je vais tirer quelques lignes, pour joindre ma voix à la grande évocation des délices que la bande des papous a su verser, sur nos neurones, depuis les ondes de France Culture.
J'imagine la Fontaine à qui on viendrait avouer, vous n'êtes plus à la mode quitter le métier, place à l'esprit d'ouverture.
Effaré ! Effarant !

Effrayant d'entendre le porte plume de la langue française s'étourdir des éloges ou des roucoulement de quelques normaliens, ouvrir un large bec, et s'étourdir aux sirènes de l'audimenteur.

Ce livre que je vais dégoupiller, est un condensé écrit et audio de l'émission qui fût le porte maillot de l'esprit français, rendez vous culte de tous les amoureux des jeux, où les mots prennent leur envol, dégrisés de tous les immortels, décomplexés, et libres de tout dire mais avec verve et humour.

Je me suis limité à trois belles farces, sur lesquelles je soliloque encore.

Jean de la Fontaine aurait choisi cette parodie du loup et de l'agneau, réécrite au noms du Homard et l'Espadon, imaginée et lue à haute voix par Patrice Minet.
L'Idée de ce jeu est de ne plus utiliser les lettres u et f, ce jeu appelé lipogramme vous impose d'abandonner beaucoup de mots dont le Loup et l'Agneau, Mince !

Sans la lettre a, "comment faire l'amour, avec vous, ou sans vous ! D'où l'idée du Homard et de l'Espadon. En présentant l'espadon avec l'accent américain, il déjoue le problème du u et du f, le petit homard à l'américaine s'exclame I am a little homard je tête encore ma mère ! Subtil, on est passé à coté du célèbre, "espadons en cale sont".

Entre Dominique Muller et Patrice Comau, c'est une dissertation qui est proposée sur une citation d'un auteur, Kafka pour ce jeu, et dont on ne dévoile que deux mots d'une citation de l'auteur, "Chauves-souris et piétine".
C'est un déluge de mots sur l'aveuglement des hommes, la faiblesse des philosophes à l'image de Socrate dans sa caverne avant l'invention de la lumière, ou l'incursion de Patrcia Kass ," faites rentrer la lumière", pour finir sur "qui a fait disjoncter le sens des mots.
Patrice Comau est éblouissant de verve, et nous livre une vision personnelle de la chouette qui porte une minerve, à force de se tordre le cou dans sa quête de la vérité. Quant aux chauves_souris, elles volent la tête en bas, aveuglées par leurs faim.

Il ne faut pas shunter Serge Joncour, qui brillamment démontre que Vermeer peignait des nues rehaussées de vêtements le dernier moment venu. Entre temps il goûtait au plaisir chaste de peindre et d'admirer les belles jeunes femmes. Une autre vision de la peinture flamande à ne pas sous estimer.

De Vermeer à l'apprentissage de la peinture, Henri Cueco nous dévoile le mystère des petits pois. Ce texte fait parti de anthologie des papous. le lire puis écouter Cueco détailler son itinéraire pictural au sein de l'académie, sur un ton professionnel touts en émettent les pires âneries comme l'analyse de la gousse qui fera l'objet d'un second cycle, est un morceau de bravoure.

Je garde en mémoire l'explication visant à exclure le pois cassé du programme.


D'Henri Cueco vous aurez l'inestimable chance de lire, "il en avait gros sur la patate", un texte qui est dans l'esprit des textes écrits selon un style particulier, initiés par Raymond Queneau. Une mise en scène à la façon de Tchékhov par Patrice Besnier est un vrai bonheur d'humour et d’hommage à l'auteur de la Cerisaie..
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