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Critique de Lovise


Roanne a 13 ans. Elle est débrouillarde et indépendante, mais quand même : que sa mère l'oblige à passer les deux mois d'été sur une île de l'Atlantique (elle qui déteste la mer!) chez un oncle qu'elle n'a encore jamais vu, c'est juste l'horreur ! Les vacances de la lose et de la disgrâce, on vous le dit.
Et tout va de mal en pis : l'île de tonton Kierzic n'est en fait qu'un tas de cailloux grand comme un mouchoir de poche. Il n'y a RIEN ni personne d'autre que le phare qui sert d'habitation et l'oncle de Roanne. Pire que tout, il n'y a pas d'électricité et pas de réseau.
Oui c'est vrai, Roanne aime lire et elle aime nager, elle fait même partie d'un club de natation synchronisée.
Mais :
- problème numéro un, sa mère l'a forcée à emmener les livres mis au programme de l'école, qui ne l'intéressent pas. Et puis juste lire pendant deux mois, voilà quoi !
- problème numéro deux : Roanne aime peut-être nager, mais en piscine. Pas dans la mer ! Elle déteste le sel, elle déteste l'eau dont on ne voit pas le fond et elle en est sûre, ça grouille de requins et de monstres aquatiques, là-dessous !
Enfin, problème numéro 3 : l'oncle Kierzic est très, très bizarre. Misanthrope, il ne revient à terre que tous les trois mois pour faire quelques courses indispensables. Il n'a donc pas grand-chose à la maison et de toute façon, il ne sait cuisiner que le poisson.
Et si ce n'était que ça ! Pourquoi un homme qui vit dans un phare isolée et passe presque tout son temps dehors a-t-il la peau si pâle ? Pourquoi ses ongles sont-ils des griffes, noires et pointues ? Pourquoi ne quitte-t-il jamais cet affreux foulard vert noué si serré autour de son cou que c'est à se demander comment il respire ?
Et pourquoi son phare n'a-t-il pas de lentille ?! En revanche, il est muni de bras articulés et de miroirs qui captent la lumière de la lune et la renvoient vers l'océan…
Pour Roanne, nourrie de ses livres et films préférés, la réponse est : «  Kierzic est quelque chose comme un vampire-loup-garou-naufrageur ».
Une idée qui n'a rien de réconfortant.
Et qui n'explique certes pas comment, sur ce minuscule îlot désert, Tonton peut disparaître comme ça durant des heures alors que son bateau est toujours amarré au ponton. Et encore moins d'où viennent ces appels lancés par une voix d'enfant, couvrant le bruit incessant du ressac.

Bien entendu, l'amoureuse de la mer que je suis ne pouvais passer à côté de ce livre. le titre est attirant à souhait et la couverture magnifique.
Ce fut une très bonne lecture et si je ne mets pas la note maximum, c'est que je l'aurais souhaitée encore plus prenante. C'était chouette, mais trop léger à mon goût.
L'écriture est agréable, les personnages attachants (très attachants, même), les thématiques abordées, comme la préservation des mers, l'anti pollution, le respect des formes de vie peu connues ou encore l'alarme sur la technologie à outrance sont autant de choses qui me parlent, me parlent très bien.
Quitte à me faire détester, j'ajoute qu'au début de ma lecture je n'ai pu m'empêche de me dire que rien ne ferait plus de bien à la majorité des ados d'aujourd'hui d'être coupés de toute technologie pendant un mois ou deux, temps à passer dans un endroit paumé. Cela leur permettrait de se reconnecter avec le vrai monde et ce ne pourrait être que bénéfique. Même si dans le roman on apprend vers la fin pourquoi Kora, la mère de Roanne, a tenu à éloigner sa fille de l'univers virtuel et de certaines de ses connaissances pendant un temps. Mais c'est un tout, Kora fait ce qu'elle doit faire et l'on comprend pourquoi Roanne est débrouillarde et solide à la fois : elle a eu l'éducation pour.

Bref, malgré quelques déceptions minimes, une belle lecture et une belle découverte.
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