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Critique de LensorceleuseEtLesMots


Colette, veuve septuagénaire, vit seule dans son appartement. Elle s'est fabriqué un rôle de petite vieille très caricaturale tout ce qu'il y a de plus détestable : napperons en dentelle sur les lampes, film plastique sur le canapé, bibelots vieillots et poussiéreux, visites hebdomadaires chez son médecin pour parfaire son côté hypocondriaque, courses aux heures de pointe, questions sans filtre à la pharmacie comme agiter un tube de gel lubrifiant en demandant si ce produit domptera ses cheveux fous, coups de fil journaliers à son fils François pour le faire sortir de ses gonds.

La vérité est tout autre. Colette est très dynamique. Elle porte des strings et des tenues très à la mode, lit des mangas érotiques, possède un intérieur moderne et design qu'elle transforme en mouroir à chaque visite de François, se lie d'amitié avec Thomas, son voisin gay, fait les 400 coups avec Louisa, la fille de sa voisine, rend visite tous les mois à son amie d'enfance parisienne Odette avec qui elle se rend en soirée et s'entiche d'un amant.

Tout est bien huilé jusqu'à ce qu'un bouquet d'iris avec un message énigmatique soit déposé sur la tombe de son Firmin.

Ni une ni deux, Colette mène l'enquête avec son autre amie d'enfance, Madeleine, placée en institut pour son Alzheimer.

Quand je suis tombée sur le résumé de ce livre à la librairie, j'ai été séduite et je me suis dit que j'allais passer un excellent moment.

Au bout d'une centaine de page, le soufflé est complètement retombé et je me suis ennuyée.

Les chapitres, très courts, sont une compilation de tous les coups pendables de Colette tantôt en vielle grand-mère grabataire, tantôt en grand-mère dynamique, sans véritable lien entre eux. Et j'ai trouvé cela très dommage. 

La fameuse énigme des iris n'arrive qu'à la moitié du roman et passe très vite au second plan. Ce qui est intéressant est la relation que Colette entretient avec Louisa bien que je trouve Barbara Constantine bien meilleure  pour dépeindre avec brio et profondeur les relations intergénérationnelles.

Une pointe de poésie arrive avec le dénouement des iris.

Moment littéraire divertissant mais peu transcendant en ce qui me concerne.
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