L'ombre est douce en la cathédrale et le silence léger. Ici des siècles me précèdent et m'attendent. Je pense aux aïeux qui venaient quelques minutes, au jour de la foire de Rodez, et qui se signaient en regardant vers la rosace. Que de peines, d'espoirs, de mercis confiés aux piliers de grès rose, dressés de pierre en pierre.
Je dirige encore l'oeil de l'appareil sur le Visage des visages, reposé, prêt au réveil, tandis que la lumière, du plus haut de la verrière, se retire dans le ciel.
Mon appareil, posé sur le carrelage, attend d'ouvrir l'oeil. Impatient qu'il est de fixer les images. Mais il faut que mon oeil s'apprivoise avant le déclic.
Les yeux écarquillés, mon regard traverse la pénombre. Ils sont là les sept, à tracer la ligne fragile de l'auréole du gisant.