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Critique de Bellisa55


Abandonnée par Clément, Louise, effondrée, fuit la Ville Lumière, témoin de leurs amours, et entreprend un voyage à visée cathartique. Elle s'éloigne de celui qui a choisi de sortir définitivement de sa vie, le met à distance comme elle met à distance le chagrin qu'elle éprouve en le couchant sur du papier. Chroniqueuse, l'écriture lui est familière et endosse le rôle d'une véritable alliée. En mettant des mots sur ses sentiments douloureux et en les matérialisant graphiquement, la jeune femme les transforme en un objet préhensible dont on peut réussir à se débarrasser.

Louise écrit.
Des lettres.
À Clément.

Des lettres qui restent sans réponse.
Mais en attend-elle vraiment ? Car ces lettres ne sont pas destinées à le faire changer d'avis mais simplement à évoquer leur histoire avec sincérité pour être en mesure d'en faire le deuil. Tout en partageant ses impressions sur les lieux qu'elle visite ou traverse, elle semble prendre conscience qu'elle n'a jamais été que la femme de l'ombre et que leur relation ne pouvait connaître qu'une issue malheureuse. Portant un regard objectif et non plus idéal sur les événements passés, elle perçoit les défauts de Clément et s'efforce de l'extraire de son coeur.

Des vagues d'émotions ont continuellement déferlé sur moi et m'ont même parfois submergée durant cette bouleversante lecture, où Philippe Besson parvient avec habileté à se glisser dans la peau d'une femme meurtrie, qui tente d'oublier l'homme qui la hante. le ton est juste, le style, magnifiquement sobre et la peinture qui illustre la première de couverture, Head of a girl de Philip Naviasky, sied parfaitement à l'ouvrage.
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