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Critique de cuisineetlectures


L'impression que tout a déjà été raconté dans les médias ainsi que l'attitude un peu distante d'Ingrid Betancourt après sa libération des FARC peut tempèrer l'intérêt pour la lecture de « Même le silence a une fin » d'autant plus qu'un vécu extraordinaire ne transforme pas pour autant en auteur de talent…

Pourtant, alors qu'on en connaît le dénouement, on est d'emblée captivé par son récit. On dévore ce livre comme un livre d'aventure et Ingrid Betancourt décrit merveilleusement la jungle ainsi que le monde des FARC. On suit pas à pas son calvaire et elle ne tente à aucun moment de maquiller ou de glorifier les évènements mais nous livre un témoignage cru sans que l'on se sente voyeur. La peur, le manque de tout, les humiliations quotidiennes, les rivalités mais aussi la quête spirituelle, l'amitié, les petits bonheurs, tout est exacerbé. Elle revient minutieusement sur tous les aspects de sa captivité, son désir de vivre transpire à chaque page, elle résiste, tient bon. C'est une épouse, une fille, une mère qui conserve toute son humanité.

Les personnes qui reviennent de l'enfer, comme les camps de concentration ou la guerre, témoignent toutes de l'impossibilité à faire partager ce qu'ils ont vraiment vécu. On est cependant ébranlé par la lecture de ce livre, on s'interroge sur les facettes multiples de l'âme humaine et sur ce qu'aurait pu être notre attitude dans de telles circonstances…

Ne pas juger, comprendre, compatir, continuer à espérer, Ingrid Betancourt signe un récit authentique qui force le respect.
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