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Critique de Meygisan


Je n'ai pas tellement accroché à ce tome là. J'y ai apprécié certaines choses comme la représentation des Enfers grecs, autant sur la forme que sur le fond. Les décors sont pauvres aussi bien en détails qu'en couleurs. Celles ci erstent ternes, ce qui à mon sens représente parfaitement bien l'ambaince possible d'un lieu infernal où tout espoir est inexistant, où toute particularité est effacée. les teintes rouges, ocres, marrons utilisées symbolisent exactement la morbidité d'un tel lieu, du moins tel qu'on pourrait se l'imaginer.
J'y ai apprécié également le fait de mettre en scène un personnage méconnu de la mythologie grecque, Cydippe. Même si le personnage de Stéphane Betbeder diffère quelque peu du personnage mythologique, il en conserve toute sa portée symbolique ( dans la mythologie, Cydippe promise à Acontios qui usa d'une ruse pour en faire sa femme, tombe malade jusqu'à ce que son père juge la condition d'Acontios suffisament bonne pour être marié à sa fille) puisqu'ici, Cydippe est prête à défier la mort elle même pour ramener sa famille des enfers. J'ai apprécié également le fait que ce personnage s'inscrive à la fois dans son propre récit et aussi dans la courte histoire redondante d'Homère et de l'Oracle. Les premières pages nous annoncent un changement dans ce qui aurait pû être récurrent et monotone.
En revanche je n'ai pas du tout aimé le traitement du personnage de Polyphème. Mais que vient il faire dans cette histoire? Je n'ai pas du tout aimé la légèreté et la facilité avec laquelle l'auteur fait avancer son récit et permet à son héroïne de traverser les épreuves. Cerbère a une tête borgne ce qui lui permet de quitter les enfers sans problèmes. Cydippe camoufle son haleine trop vive aux yeux de Charon, simplement en dévorant un bras de cadavre. Cerbère, encore, dont l'odorat est trompé par l'odeur d'un cadavre putréfié d'agneau. Les noyés du Styx s'animent et s'extirpent des flots pour submerger Zeus et l'immobiliser. Tout ceci est un peu léger et nuit gravement à l'histoire dont le point de départ était fort intéressant.
Je conçois qu'une relecture de tel ou tel mythe soit intéressante en soi à condition de ne pas (mal)traiter le mythe lui même en le réinventant de toute pièce, ceci à l'aune de la personnalisation, de l'évolution, de la modernité ou de quelque autre excuse à une discutable originalité ou nouveauté.
Dans cette bd, en ce qui me concerne, je trouve dommageable d'utiliser des personnages de la mythologie en les sortant de leur contexte habituellement connu pour servir une histoire bancale. du coup il s'agit là plus d'une relecture du Dante de Goete avec, en toile de fond, la mythologie grecque. Ou à la limite, celle de la descente aux enfers de l'un de ses héros, Héraklès, Ulysse ou Enée.
C'est un peu fouillis ( fourre tout!!), j'ai du mal à suivre.
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