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Critique de ladesiderienne


Troisième opus des aventures de Sarah Geringën, notre policière norvégienne que l'on retrouve à quelques heures de sa sortie de prison (voir "Complot"). Même si en début de chapitre, un court résumé vous resitue l'histoire, il est toujours mieux d'avoir lu les tomes précédents. A peine libérée, Sarah apprend par son ancien responsable que son père vient d'être assassiné de façon plutôt mystérieuse. L'enquête ne pouvant lui être officiellement confiée, elle va devoir travailler avec un jeune flic débutant qui servira de prête-nom. Devant l'atrocité du meurtre, Sarah prend conscience qu'elle ignorait tout du passé de son père.

Une fois de plus Nicolas Beuglet se base sur un fait historique réel pour monter son intrigue. Il va entraîner le lecteur jusqu'à une île de Sibérie, encore hantée par l'âme de ceux qui y furent déportés en 1933 par Staline. Passé et présent vont se trouver intimement liés. Si la première partie du livre débutait plutôt bien, j'ai trouvé que la suite était totalement survolée. C'est dommage car c'était ici que commençait le côté scientifique et c'est ce que je préfère dans un thriller. Malgré quelques cliffhangers bien placés, malgré des chapitres courts pour maintenir le rythme, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de profondeur et au final sonnait creux. On découvre pêle-mêle plusieurs pans du passé de la policière et en même temps, celle-ci a perdu du caractère mordant qui faisait tout son charme.

Globalement déçue par ce polar nordique à la française, j'accorde un 10/20 à ce script qui pourrait peut-être servir de base à une modeste série policière télévisée mais absolument pas satisfaire les amateurs de véritables thrillers.
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