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Critique de ladesiderienne


CHALLENGE ABC 2013/2014 (10/26)

Tout d'abord, je voudrai remercier Babelio et les éditions "Presses de la Cité" pour m'avoir fait découvrir, grâce à la dernière opération Masse Critique, un univers littéraire qui m'était totalement étranger, celui de la fantasy urbaine.

Bienvenue donc à Zoo City, ghetto de Johannesburg, peuplé de criminels et gangs en tout genre et où sont relégués aussi les "animalés" dont fait partie Zinzi, l'héroïne du livre. Comme de nombreux paumés du quartier, elle doit vivre en symbiose avec un animal. Jugée responsable de la mort de son frère, la voilà condamnée à cohabiter avec un paresseux accroché à ses basques. Pour d'autres, c'est une mangouste, un vautour ou un singe. L'origine de ce phénomène reste assez obscure.
Cette idée de départ m'a paru plutôt sympathique. Ex-journaliste, ex-junkie, Zinzi survit en participant à des arnaques sur internet (les fameux réseaux d' arnaques nigérianes) et grâce à un certain talent pour retrouver les objets perdus. Pressée par une dette qu'elle doit rembourser, et bien qu'elle n'apprécie pas ce genre de recherches, elle est engagée par un producteur pour retrouver une jeune fille disparue, membre d'un de ses groupes de musique. Zinzi est un personnage auquel il est facile de s'attacher (comme à son paresseux, d'ailleurs), elle se débat avec son passé tumultueux et son évolution au cours de l'enquête est très intéressante.
D'une originalité évidente, ce roman mêle des faits totalement imaginaires à la situation bien réelle des réfugiés en Afrique du Sud. Un monde horriblement contemporain côtoie celui de la magie noire et du culte des ancêtres, les décibels des boites de nuit les plus branchées rivalisent avec la violence des bas-fonds les plus dangereux. Lauren Beukes semble très à l'aise pour nous décrire tous ces milieux.

Mon impression reste cependant mitigée car souvent j'ai perdu le fil de l'histoire. Il aurait mieux valu que les mots en argot (et ils sont nombreux) soient expliqués en bas de page plutôt que regroupés dans un lexique à la fin du livre. La surabondance de personnages et de leurs surnoms, les coupures de journaux, les conversations internet, les fiches de films qui interrompent le récit ont mis quelquefois ma patience à mal. La fin qui n'a plus rien de rationnelle a également refroidi mon enthousiasme premier.
En résumé, idée originale dans un décor d'apocalypse mais traitée de façon trop brouillonne : 10/20.

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