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Critique de Cigale17


Pernilla Jones (appelez-la Myrtille, sinon elle se fâche !) vit à Londres avec sa mère, son grand frère Léo, 16 ans, et sa petite soeur de 5 ans, Elizabeth (Tite-Bête). Et son père ? Eh bien, son père les a quittés il y a un an en laissant un mot dans lequel il dit qu'il les aime, qu'il s'en va, qu'il ne faut pas le rechercher et que tous doivent l'oublier. Un mot écrit en lettres capitales. N'importe quoi ! Il n'écrivait pas comme ça. Myrtille ne croit pas à une disparition volontaire et ne se résout pas à tourner la page. Peintre et dessinateur, son père lui faisait chaque jour un dessin sur un post-it. Myrtille les a tous gardés dans une boîte. Un jour, en fouillant dans la boîte, elle remarque une sorte de double-fond dans lequel elle découvre un vieux crayon à mine. Comme elle aussi adore dessiner et qu'elle est douée, elle s'empresse de crayonner sur une feuille de papier une tulipe dans un vase. le lendemain, elle constate que la fleur est fanée. Ce crayon aurait-il des propriétés magiques ? Et si Myrtille dessinait une porte, s'ouvrirait-elle ? Et si c'était le cas, elle mènerait où ?
***
J'ai beaucoup aimé ce roman de Rob Biddulph, La Ville en danger, premier tome d'une trilogie annoncée : Les aventures de Myrtille Jones. J'ai suivi avec attention et beaucoup de plaisir les différentes péripéties vécues par Myrtille et son ami Rockwell, aussi doué pour les sciences et les inventions que la petite fille pour le dessin. La très brillante Tite-Bête qui les suit partout se révèle parfois une alliée de poids. le pays de Chroma, où se trouve la Ville illustrée, renferme plein de surprises et d'enseignements. On y rencontrera des personnages épouvantables (surtout Mr White, le dictateur qui veut supprimer la couleur) et d'autres infiniment sympathiques. J'ai complètement craqué sur Jonathan Longcroupion, l‘alligator sentimental et généreux, qui éprouve certaines difficultés à inspirer la confiance… Rob Biddulph sait assurément raconter les histoires : enfants, ados et adultes le suivront sans discuter. Cerise sur le gâteau, la couverture est superbe, le livre imprimé sur du papier de qualité, bref un bel objet. L'auteur est aussi un merveilleux illustrateur qui, avec trois couleurs de base (noir, blanc, rouge) et leurs différents tonalités réussit parfaitement à rendre de multiples atmosphères. Vous saupoudrez l'ensemble d'un peu d'humour et d'un joli sens de la répartie, et vous obtenez un belle histoire d'entraide et de curiosité dont j'attendrai la suite avec impatience.
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Merci infiniment à Bayard Éditions et à Nathan de Babelio pour ce bon moment de lecture.
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