Winston Churchill (1874-1965) fut l'un des amoureux les plus effrénés des chats de toute l'histoire. Sa vie durant, il en posséda toujours au moins un, et souvent davantage. Parmi les plus célèbres, il y eut un matou appelé simplement Cat. Un jour que Churchill l'avait grondé, le chat s'en était allé Dieu sait où. Il installa derrière sa fenêtre une pancarte, sur laquelle on pouvait lire : "Cat, reviens, tout est pardonné! "
" Conquérir l'amitié d'un chat est chose difficile. C'est une bête philosophique qui ne place pas ses affections à l'étourdie. Il veut bien être votre ami si vous en êtes digne, mais pas votre esclave " (Théophile Gautier)
Bébert (1935-1952) en voit de toutes les couleurs. Il connaît l'exode, côtoie les officiers de la Wehrmacht et le maréchal Pétain, part en exil, se retrouve en prison, prend l'avion, et savoure enfin la douceur de vivre, à Meudon, jusqu'à son plus vieil âge.
(Bébert, l'Ulysse de l'Odyssée célinienne)
L'auteur d'A rebours (1884), qui a fait carrière au ministère de l'Intérieur tout en étant romancier et critique d'art, préférait partager la vie d'un seul chat qu'il pouvait observer et câliner à volonté.
Cela ne signifiait pas pour autant qu'il restait indifférent aux chats en groupes. Au contraire, il se rendait chaque jour à la halle aux vins, où vivaient plus de trois cents chats. Il était fasciné par les attitudes de ces chats libres en plein Paris à la fin du XIX° siècle.
(Joris-Karl Huysmans et Barre de Rouille)