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Critique de jcjc352


la foire aux immortels de 1980 premier volet de la trilogie Nikopol. Indispensable relecture pour une bonne raison l'action se situe en 2023 dans le futur et donc aujourd'hui on est le demain d'hier.
Un volet qui associe S.F, poésie et mythologie. S.F car ce monde de Bilal d'une
idéologie pernicieuse et totalitaire est peuplé d'êtres exotiques, de gogol un chat tigré a rayures vertes, de vaisseaux spatiaux et d'un Paris futuriste ou des bâtiments aux murs lépreux en forme de muffins aux pommes côtoient Notre- Dame de Paris sans parler de blobs visqueux accrochés à la tour Eiffel. Poésie car Nikopol déclame du Baudelaire notamment « Une Charogne » un poème triste et pisseux parfaitement adapté aux dessins aux couleurs délavées, matinées et rehaussées de couleurs criardes. Mythologie car Bilal fait appel à un bestiaire extra-terrestre inspiré de la mythologie égyptienne: aréopage de dieux : Horus à tête de faucon le renégat et les autres Anubis, Bastet, Thot, Sobek, Bes que l'on retrouve dans des poses nonchalantes voire lascives qui en ferait plus des dieux olympiens grecs ou romains qu'égyptiens
Alcide Nikoplol déserteur prisonnier exilé dans l'espace et le robot XB2 adjudant chef garde chiourme retrouvent Paris à la botte d'un gouverneur dictateur à allure prussienne
entourés de militaires, templiers ou religieux bardés de croix de malte ou chrétiennes, de Stahlhelms allemands. Paris où à sa périphérie croupit une population misérable surveillée par une police brutale et redoutée et donc quelques analogies avec notre monde d'aujourd'hui. Nikopol sera possédé par Horus qui s'immisce en lui pour mener un vengeance contre les siens une osmose plus ou moins bien supportée mais un moindre mal
Des couleurs à faire dresser les cheveux sur la tête, bleus sales et terrifiants, gris pouilleux, ocres dégueulasses et miteux, faces blêmes et chauves percées d'yeux d'or sale ou orangé terne soulignés de cils bien noirs notamment les chérubins dentés comme des vampires, d'yeux bleu perçants et d'individus d'un bleu curaçao très voyant dans ce cadre.
Presque de la couleur fauve!
Une BD toujours aussi impressionnante qui ne vieillit pas vraiment immortelle
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