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Critique de MonsieurHyacinthe


Je sirote la cuisine de Binet avec parcimonie. Deux ou trois plats en janvier, un ou deux repas en avril, et ainsi de suite, de façon espacée, pour m'en garder toujours un peu sous le coude, ne pas trop vite dévorer ses friandises, ni m'en écoeurer. Et surtout - coquetterie première - pour m'assurer de pouvoir le reconsidérer avec toujours autant de gourmandise.

"Haut de gamme" ne déroge pas aux plaisirs retrouvés. Ce que j'apprécie chez Christian Binet, quelque soit l'histoire, les personnages, la thématique, c'est qu'on retrouve immuablement Binet ! Ici, Kador pourrait tout à fait remplacer le professeur de piano, Robert et Raymonde pourraient être ses élèves, ce qu'on nous sert, avant tout, c'est la petite musique que l'on aime, celle de notre compositeur adoré et adorable, ce croqueur d'humain, ce chroniqueur des petits travers fragiles, qui élève les petites gens en les plaçant au centre de ses fictions. Ainsi donc, l'affection "portée" à cette joyeuse troupe est immédiate, impression de se connaître déjà, d'oeuvrer en terrain connu.

Côté humour, Binet fait mouche, comme toujours. Côté musique, j'ai pris plaisir à écouter les oeuvres titrées pendant la lecture des saynètes, une plus-value rare et appréciable. le monde de la musique est remarquablement brossé, on sent le connaisseur. le réalisme des situations n'est presque pas exagéré : parole de zicos, il y a du vécu dans ces pages ! Je me jette sur le volume 2, puis promis, petite diète sur deux mois, abdos fessiers et un peu de Bach.
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