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Il a beau applaudir, les bras levés, son ami jouant du piano, ce dernier n'est pas dupe: personne ne l'écoute. Finie la carrière (à peine commencée) de pianiste soliste. Une bien mauvaise passe pour cet homme... plus qu'à aller enseigner le piano à tous ces analphabètes durs d'oreille!
Mais, ce n'est vraiment pas simple... entre la bonne femme qui ne jure que par Choupinou (autrement dit Chopin); le pauvre petit Cédric qui, lui, voulait jouer de la trompette; le veuf inconsolable de la mort de sa petite Madeleine et qui ne joue que pour elle, quitte à passer certaines notes et ne jouer que les noires, il se demande finalement s'il ne va pas devenir boucher... Ça claque le pâté Mozart, non?

Binet, qui délaisse le temps de quelques planches les Bidochon, traite ici d'un thème qui lui est cher, lui-même ayant pratiqué plusieurs instruments. Il nous donne des cours de piano et l'on prend plaisir à les suivre. Virtuose ou pas, il a le sens du rythme et sa partition est des plus agréables à parcourir. L'on tend un tant soit peu l'oreille et l'on y est... On ne peut pas dire que ce professeur de musique grincheux et peu ouvert soit le plus adapté pour que l'on progresse mais qu'importe, l'ivresse est là. de courtes saynètes qui s'enchainent, des personnages attachants et drôles et un chef d'orchestre caustique. Les dialogues sont savoureux, le décalage certain et l'ironie palpable. le dessin, reconnaissable, est parfaitement adapté.

♫ ♪ Haut de gamme, Bas de gamme... tous en choeur... ♫ ♪
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Inutile de se leurrer plus longtemps, ce musicien n'a pas le talent pour faire une carrière de pianiste. Reconversion douloureuse pour qui a rêvé de gloire : donner des cours particuliers. Entre la dame qui veut jouer du Chopin que le prof exècre, le veuf qui évite certaines notes trop chargées de souvenirs, le gamin qui a choisi la trompette mais dont les parents sont plus ambitieux... la tâche n'est ni facile ni enthousiasmante.

Ma première incursion chez Binet sans ses Bidochon et son Kador. Les personnages ont toujours ce fond de beauferie, d'entêtement agaçant, ce qui les rend finalement sympathiques et attachants. Un moment de détente, sans plus. Pas au point de me donner envie de lire la suite (prévue mais pas encore écrite/publiée, je crois).
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Il y a longtemps que je n'avais pas autant ri en lisant une BD.
Comme tout le monde, je connaissais Binet comme l'auteur des Bidochon, mais je l'ai découvert ici en tant que féru de musique classique.
Il livre un album drôle et caustique où il décrit les petits travers de ce milieu, avec comme point de départ un pianiste soliste qui se fait virer de son orchestre et doit donner des cours de piano à des élèves plus ou moins doués ou motivés pour gagner sa vie, à moins qu'il ne décide finalement de devenir charcutier…..
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Binet, auteur des fameux Bidochon, s'attaque ici à la musique classique.
Un musicien sans succès se résigne à donner des cours particuliers de piano. On va découvrir sa haine pour Chopin, son admiration pour Mozart, et il y a ses élèves, la dame romantique (celle qui aime Chopin), le veuf inconsolable, le sale gosse, et quelques autres musiciens, le clarinettiste compétiteur, la professeur de trompette conciliante qui arrive à faire croire au sale gosse qu'une oeuvre de Purcell c'est l'hymne de Manchester United. C'est du bon Binet, on retrouve la "beaufitude" dont on peu dire qu'il en est le maître incontesté cette fois-ci confrontée au monde élitiste de la musique classique pour un mélange drôle et caustique.
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Un pianiste en mal de reconnaissance doit donner des leçons de piano à des particuliers. Un veuf ne peut se résoudre à jouer les notes qui évoquent la mort de ses proches. Un clarinettiste pense qu'être dans un orchestre, c'est une compétition. Un amateur de football veut apprendre les hymnes de ses équipes. Portraits intimes des maîtres de musique, de leurs élèves, par Christian Binet, musicien et auteur de bande dessinée.

Dès la deuxième de couverture, le ton est donné : Christian Binet s'amuse avec la musique. Ici, une partition pour déambulateur et orchestre à cordes. L'oeuvre est préfacée ainsi : "Pardon Chopin".

Composé de plusieurs personnages, chaque changement est évoqué par l'évolution au sein du morceau (Premier mouvement, deuxième mouvement), soit par les indications évoquant l'émotion de la page. On retrouve avec joie notre compositeur (lui-même musicien) qui orchestre ces portraits. Qui n'a jamais été "forcé" de jouer d'un instrument, de l'interpréter à sa façon, ou d'être dirigé apr un professeur qui préférait tel ou tel musicien? C'est un véritable pot pourri servi avec passion. mais c'est aussi un hommage aux professeurs de musique qui subissent les aléas, les états de leurs élèves.

C'est une joie de retrouver Binet sur un sujet qu'il domine. L'album ravira les mélomanes avertis, ainsi que les pratiquants.


Lien : http://temps-de-livres.over-..
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à hurler de rire. un Binet grand cru. bien sûr ce n'est qu'un avis personnel. si vous voulez vous en payer une bonne tranche jusqu'à en avoir mal, c'est le livre qu'il vous faut. c'est bon de se faire exploser la rate et de sentir couler les larmes. n'en déplaise à certains Rabat-joie, la BD fait partie de la littérature. accrochez votre ceinture, préparez des mouchoirs et de l'eau et cap sur la planète poilade
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Tome 1 de cette BD lu en ligne grâce aux éditions Dargaud, opération spéciale confinement.

A la couverture, j'ai cru à un tome des célèbres Bidochon, mais non. La ressemblance s'explique par le fait que Christian Binet est l'auteur de ce couple, mais il choisit ici de mettre de côté cette série pour nous parler d'un sujet qui lui tient à cœur : la musique.

Tome 1 sur 2 :
Un pianiste se rend à l'évidence : il n'a plus son public, ses concerts n'attirent que quelques curieux et un de ses amis. Il se résigne alors à donner des cours particuliers de musique, pour gagner sa vie.
Ses élèves sont tous différents, mais un seul point commun : ils ennuient notre professeur !
De ce veuf déploré qui revisite Mozart en ordonnant les notes ou en supprimant la moitié de la partition, à cause de promesses funestes à sa femme ou à d'autres êtres décédés ; en passant par cet enfant qui veut à tout prix jouer de la trompette parce que c'est ce qu'il entend au stade de foot et qui méprise le piano ; que de fil à retordre pour cet homme qui déteste la tristesse de Chopin. Il va même se découvrir une nouvelle activité pendant ses leçons, ayant un point commun avec la musique : le piano... mais pas celui que vous croyez...

On termine sur deux clarinettistes qui ne parviennent à se mettre d'accord pour jouer une partition. La musique serait-il aussi un sport de compétition ? Que le meilleur gagne !

BD parfaite pour un moment de détente pour mélomanes.
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Binet, le célèbre auteur des non moins célèbres Bidochon, délaisse un moment ses personnages phare pour s'attacher à un autre domaine:

Ici, c'est le monde de la musique amateur qui en prend pour son grade. Car l'auteur, en plus d'être dessinateur/ scénariste de Bd , est également mélomane, musicien amateur, et sait de quoi il parle.

Binet nous narre les mésaventures d'un pianiste professionnel contraint, pour soutenir une carrière qui bat de l'aile, de donner des cours particuliers. Et il faut dire que ses premiers élèves sont du genre spécial: une femme qui ne jure par Chopin ( que déteste justement notre prof), un gamin qui veut jouer de la trompette mais que ses parents veulent contraindre à jouer du piano, la vie du professeur particulier va prendre un tour inattendu. La palme du loufoque revenant au veuf, qui veut absolument jouer un morceau en Sol Majeur (pour ceux qui connaissaient un peu la musique, il y a des fa# partout). Mais comme Madeleine est morte en écoutant ce morceau, pendant un fa# justement, le voila qui supprime tous les fa# de la partition. Puis les do# car son chien est mort pendant un do#.. puis les La, car son poisson rouge... Un saucissonnage en règle du pauvre Mozart, de quoi donner au malheureux musicien l'envie de tout plaquer pour se reconvertir dans la charcuterie.

Avec quelques discrètes apparitions d'autres musiciens qui ne demandent qu'à devenir récurrents ( une prof de trompette douée en pédagogie, et un clarinettiste obsédé par la vitesse et veut être le premier au bout du morceau...)

On reste en terrain connu, l''humour est bien celui des Bidochon, avec l'exagération des travers du quidam lambda , son égo aux prise avec celui d'autre quidams tout aussi lambda, dans des situations qui ne demandent qu'à tourner à l'absurde. Bref, très sympa, j'espère bien une suite (même si vraisemblablement, la série ne sera pas aussi longue que les Bidochon, je pense plutôt du 3 ou 4 volumes maximum)
Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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Qu'est-ce que j'ai ri !Un musicien raté particulièrement acariâtre et désagréable, ses élèves plus ou moins motivés ou doués... D'autant plus drôle quand on apprend la musique d'ailleurs, mais même sans cela, on a toutes les chances de se marrer.
J'ai vraiment passé un super moment et je recommande cette lecture à toute personne aimant la musique.
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Je sirote la cuisine de Binet avec parcimonie. Deux ou trois plats en janvier, un ou deux repas en avril, et ainsi de suite, de façon espacée, pour m'en garder toujours un peu sous le coude, ne pas trop vite dévorer ses friandises, ni m'en écoeurer. Et surtout - coquetterie première - pour m'assurer de pouvoir le reconsidérer avec toujours autant de gourmandise.

"Haut de gamme" ne déroge pas aux plaisirs retrouvés. Ce que j'apprécie chez Christian Binet, quelque soit l'histoire, les personnages, la thématique, c'est qu'on retrouve immuablement Binet ! Ici, Kador pourrait tout à fait remplacer le professeur de piano, Robert et Raymonde pourraient être ses élèves, ce qu'on nous sert, avant tout, c'est la petite musique que l'on aime, celle de notre compositeur adoré et adorable, ce croqueur d'humain, ce chroniqueur des petits travers fragiles, qui élève les petites gens en les plaçant au centre de ses fictions. Ainsi donc, l'affection "portée" à cette joyeuse troupe est immédiate, impression de se connaître déjà, d'oeuvrer en terrain connu.

Côté humour, Binet fait mouche, comme toujours. Côté musique, j'ai pris plaisir à écouter les oeuvres titrées pendant la lecture des saynètes, une plus-value rare et appréciable. le monde de la musique est remarquablement brossé, on sent le connaisseur. le réalisme des situations n'est presque pas exagéré : parole de zicos, il y a du vécu dans ces pages ! Je me jette sur le volume 2, puis promis, petite diète sur deux mois, abdos fessiers et un peu de Bach.
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