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Critique de miriam


Quelle plaisir, cette aventure dans Florence, 1557  en compagnie des plus grands!

Roman épistolaire où les plus grands correspondent : Cosimo de Medicis le Duc régnant (1537-1569), Catherine de Médicis reine de France et Piero  Strozzi, maréchal de France...pour les politiques mais surtout, Michel-Ange Buenarroti fort occupé à peindre la Chapelle Sixtine mais sollicité, Benvenuto Cellini dont on connaît le Persée, Giorgio Vasari, moins connus, Bronzino , Allori et Bacchiacca (Francesco d'Ubertino). A tous ces artistes illustres s'ajouteront un page, le chef de police du Bargello, un broyeur de couleurs...et d'autres comparses, y compris des religieuses assez retorses...

Enigme policière : Jacopo da  Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques de la chapelle qu'il décorait depuis de nombreuses années dans un secret jaloux. Vasari, dépêché par le Duc et chargé de l'enquête découvre une anomalie, le mur a été repeint. Seul un artiste de talent a pu commettre le meurtre. Florence regorge d'artistes!

A ce meurtre, se mêle une affaire gênante pour les Médicis : Pontormo a peint un portrait de Maria de Medicis, fille du duc, dans une position compromettante. Il s'agit de faire disparaître le tableau. 

Les deux affaires s'entremêlent, l'affaire du tableau semble prendre beaucoup plus d'importance que la découverte de l'assassin du vieux peintre. 

Et pour compliquer le tout deux religieuses fanatiques, partisanes de Savonarole, mais se piquant de peinture sont mêlées à l'affaire du tableau. 

Une révolte des petites mains de la peinture, broyeurs de couleurs, préparateurs des fresques, etc... s'organise. Exclus des corporations, ils tiennent des réunions secrètes....

La lectrice s'y perd un peu, mais s'amuse beaucoup en faisant de nombreuses incursions avec le smartphone dans les tableaux et fresques maniéristes. Quel plaisir de découvrir les oeuvres dont il est question dans le livre. 

Les péripéties autour du tableau sont rocambolesques, caché dans le cadre du lit de Cosimo, suspendu à une corde pour franchir le poste de garde de la Seigneurie, transporté dans l'inondation de l'Arno...c'est un vrai roman d'aventure. 

Et voici que Vasari, pris dans une embuscade qui a mal tourné est forcé de se défendre avec une arquebuse et qu'en tendant le carreau, il découvre (re-découvre) ...la Perspective (?) et assène à son correspondant - Michel-Ange) toute une leçon d'histoire de l'art, de Masaccio à Uccello en passant par Brunelleschi. Echappant de peu à la mort, menacé par un Scaroncolo (oh Lorenzaccio!), il trouve le temps de faire de la théorie. Jouissif! 

Je ne vais quand même pas divulgâcher...et vous laisser le plaisir de vous perdre dans ces aventures et d'apprendre tout sur la peinture maniériste! 
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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